Les proches des 43 étudiants disparus à Ayotzinapa et les organisations qui les soutiennent ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement d’Andrés Manuel López Obrador de veiller à ce que les forces armées fournissent plus de 800 documents qu’ils estiment cruciaux pour les investigations. Amnesty International a par conséquent demandé aux autorités mexicaines de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour que le secrétariat à la Défense nationale (SEDENA) fournisse dès que possible ces documents et que les expert·e·s internationaux indépendants (Groupe interdisciplinaire d’experts indépendants, GIEI en espagnol) qui ont participé aux enquêtes puissent les examiner.
Le 3 juin, le président Andrés Manuel López Obrador a rencontré des proches des 43 étudiants disparus pour la première fois depuis septembre 2023. Selon le gouvernement mexicain, lors de cette réunion, le président a fourni 15 des plus de 800 documents demandés au SEDENA. Cependant, les organisations présentes à la réunion ont déclaré qu’Andrés Manuel López Obrador avait souligné qu’il y avait eu plus de 250 recherches sur le terrain, mais aucune identification des étudiants, et a accusé le GIEI d’entraver l’enquête. Il a également promis de maintenir la communication avec les proches jusqu’à la fin de son mandat et invité la présidente élue Claudia Sheinbaum à effectuer un suivi.
La campagne publique appelant le président Andrés Manuel López Obrador à fournir tous les documents concernant la disparition des 43 étudiants, y compris les appels envoyés par des membres d’Amnesty International, a contribué à maintenir l’attention braquée sur ces enquêtes et à soutenir les familles dans leur épineuse quête de justice. Nous continuerons de suivre l’enquête sur la disparition de ces 43 étudiants et d’appeler l’État mexicain à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que les familles des victimes puissent connaître la vérité et que les responsables présumés soient poursuivis.