Écrire La vie d’un prisonnier d’opinion est en grand danger

Depuis son arrestation arbitraire le 29 novembre 2018, le défenseur vénézuélien des droits des travailleurs Rubén González, actuellement âgé de 60 ans, a connu une série de graves problèmes de santé, sans jamais bénéficier de soins adaptés.

Le 19 janvier 2020, il a débuté un grave épisode d’hypertension qui se poursuit aujourd’hui ; sa vie est en danger et il a besoin d’une prise en charge médicale de toute urgence.

Cet homme est un prisonnier d’opinion et doit par conséquent être libéré immédiatement et sans condition.

La détention arbitraire, la criminalisation et la condamnation injuste de Rubén González sont intervenues dans un contexte d’arrestations arbitraires généralisées visant des personnes qui critiquent le gouvernement ou défendent leurs droits fondamentaux.

Les autorités vénézuéliennes ont mis en place une politique de répression systématique et généralisée à l’encontre des personnes perçues comme critiques à leur égard, qui repose notamment sur des arrestations arbitraires motivées par des considérations politiques, des exécutions extrajudiciaires ciblées et l’utilisation des tribunaux militaires pour poursuivre de manière discrétionnaire des personnes n’appartenant pas à l’armée pour des infractions telles que la trahison ou la rébellion. Les défenseur.es des droits humains et les personnes qui cherchent à obtenir justice pour des violations des droits humains sont la cible d’attaques ciblées et de campagnes de diffamation manifestement destinées à les empêcher d’œuvrer en faveur de ces droits.

Rubén González s’est mis en avant en déployant des efforts soutenus pour défendre les droits des travailleurs de l’entreprise publique Ferrominera del Orinoco, notamment au moyen de négociations collectives. Sa participation à des manifestations organisées pour dénoncer la politique menée en matière d’emploi par les gouvernements de Hugo Chávez Frías et de Nicolás Maduro l’a également exposé au risque de devenir la cible de la politique de répression des autorités.

Rubén González est un syndicaliste qui a fait l’objet à plusieurs reprises de détentions arbitraires et de procès inéquitables. Le novembre 2018, il a été arrêté arbitrairement par la Direction générale du contre-espionnage militaire (DGCIM) ; il lui était reproché d’avoir agressé un militaire, qui avait tenté de l’arrêter de manière brutale. Rubén González a été condamné à l’issue d’un procès devant un tribunal militaire qui l’a privé de son droit à une procédure régulière. De plus, il n’existe aucune preuve fiable de sa responsabilité pénale. Sa détention et son procès sont iniques ; en conséquence, il doit être libéré immédiatement.

Rubén González souffre d’insuffisance rénale depuis plus de 10 ans, ainsi que d’hypertension. Ses avocats ont demandé à maintes reprises aux tribunaux qu’il bénéficie d’une prise en charge médicale, mais Rubén González n’a été transféré qu’une seule fois pour recevoir des soins. Les autorités ne permettent pas à sa famille d’envoyer des médicaments, sauf lorsqu’il souffre de fortes douleurs.

Le 24 novembre 2019, la famille de Rubén González a signalé qu’il avait de la fièvre depuis plus de 72 heures et n’avait toujours pas été vu par un médecin. Grâce à la pression de l’opinion publique, il a finalement été emmené dans un centre médical, mais il a été renvoyé en prison peu de temps après.

Rubén González souffre d’un épisode d’hypertension depuis le 19 janvier.

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