Oumar Sylla a été arrêté le 29 septembre 2020, pendant la campagne précédant l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. Au lendemain du scrutin, des manifestations, parfois violentes, ont éclaté pour contester les résultats de l’élection. Les forces de défense et de sécurité ont répondu aux manifestations en recourant à une force excessive lors d’opérations menées dans certains quartiers, qui se sont soldées par des morts.
Au moins 16 personnes ont été tuées par balle entre le 18 et le 24 octobre 2020, selon un décompte effectué par Amnesty International. Rien qu’entre le 19 et le 28 octobre 2020, un établissement de soins de la capitale a reçu 37 personnes blessées, dont 15 par arme à feu et 9 par arme blanche.
Après l’élection, les autorités ont procédé à au moins 400 arrestations arbitraires, visant des opposant.es et des membres de la société civile.
Le 31 octobre 2020, le procureur général près la cour d’appel de Conakry a annoncé que 325 personnes avaient été arrêtées lors des manifestations post-électorales au cours desquelles des violences avaient eu lieu. Le 10 novembre 2020, le procureur de Dixinn a annoncé que 78 personnes avaient comparu devant un juge et que plusieurs autres étaient recherchées.
Le lendemain, Ibrahima Chérif Bah, vice-président du parti d’opposition UFDG, Ousmane « Gaoual » Diallo, député et coordonnateur de l’UFDG, Abdoulaye Bah, ancien maire de Kindia, Étienne Soropogui, président du mouvement « Nos valeurs communes », et Mamadou Cellou Baldé, coordonnateur des fédérations de l’UFDG, ont été arrêtés. Pour en savoir plus, veuillez vous reporter à ce communiqué de presse.