Le prisonnier d’opinion et militant nubien Mohamed Saleh Sorour (également connu sous le nom de Gamal Sorour) est mort en détention à Assouan, en Égypte, le 4 novembre, des suites d’un coma diabétique, car il n’a pas reçu de soins médicaux immédiats. Il avait été arrêté et placé en détention le 3 septembre en même temps que 24 autres militants nubiens, pour avoir participé à une manifestation pacifique. Ces 24 militants nubiens sont des prisonniers d’opinion et doivent être libérés immédiatement et sans condition.
Le militant nubien Mohamed Saleh Sorour (également connu sous le nom de Gamal Sorour) est mort en détention à Assouan, dans le sud de l’Égypte, le 4 novembre, des suites d’un coma diabétique. D’après ses proches, Gamal Sorour souffrait de diabète et avait fait deux crises cardiaques il y a deux ans. Avant son arrestation pour participation à une manifestation pacifique le 3 septembre, il recevait un traitement régulier pour ses problèmes de santé. Bien que d’autres détenus aient frappé plusieurs fois à la porte de la cellule en suppliant les gardiens de prison d’aider Gamal Sorour, les autorités pénitentiaires ont mis trois heures à le conduire à l’hôpital, d’après ses avocats et ses proches.
Les forces de sécurité avaient arrêté Gamal Sorour et 24 autres militants nubiens le 3 septembre à Assouan, après que la police eut violemment dispersé leur manifestation pacifique. Lors de ce rassemblement appelé « Journée de rassemblement des Nubiens », des militants avaient chanté des chansons nubiennes et réclamé la concrétisation du droit au retour sur leurs terres ancestrales, que les Nubiens ont été contraints de quitter après plusieurs vagues de déplacement à l’intérieur du territoire.
Ils avaient juste eu le temps de se rassembler et de défiler sur 500 mètres place Al Guzzayra, dans le centre-ville d’Assouan, lorsque les forces de sécurité les ont encerclés et ont attaqué les participants. La police a arrêté 25 hommes, qu’elle a emmenés au camp des forces de sécurité de Shallal, à Assouan. Ceux-ci n’ont pu contacter leurs avocats et leurs familles que quatre jours plus tard. Le lendemain de leur arrestation, des représentants du ministère public les ont interrogés sur place, en l’absence de leurs avocats.
Ils ont ordonné leur placement en détention pour « participation à une manifestation non autorisée » et « possession de publications portant atteinte à l’unité nationale et à la sécurité publique », et ont depuis renouvelé leur ordre de détention.