Écrire Un prisonnier d’opinion soumis à des mauvais traitements en prison

Les autorités pénitentiaires ont servi de la nourriture avariée au militant taiwanais Lee Ming-che, et ne lui ont pas fourni suffisamment de vêtements, alors qu’il fait très froid dans sa cellule. Son épouse, qui avait révélé ses conditions de détention au grand public, s’est vu interdire de lui rendre visite jusqu’au 22 avril 2019. Lee Ming-che, condamné en 2017 à cinq ans d’emprisonnement pour « subversion de l’État », est un prisonnier d’opinion. En tant que tel, il doit être libéré immédiatement et sans condition.

Lee Ming-che, l’un des dirigeants de Wenshan Community College, une ONG de Taipei, a été porté disparu le 19 mars 2017, après avoir passé le poste-frontière de Gongbei, entre Macao et Zhuhai (province du Guangdong, sud de la Chine). Dix jours plus tard, des responsables chinois ont confirmé que Lee Ming-che était détenu parce qu’il était soupçonné de « mise en danger de la sécurité nationale ». Lee Ming-che soutient des organisations et des militants de la société civile en Chine depuis de nombreuses années. Cependant, il s’y rendait cette fois pour des raisons personnelles car il devait effectuer des démarches afin que sa belle-mère bénéficie d’un traitement médical.
Lee Ming-che est le premier employé d’une ONG étrangère à avoir été incarcéré depuis l’entrée en vigueur de la Loi relative à la gestion des ONG étrangères, le 1er janvier 2017. À l’issue d’un procès en septembre 2017, il a été condamné à cinq ans d’emprisonnement par le tribunal populaire intermédiaire de la ville de Yueyang (province du Hunan), tandis que son coaccusé, Peng Yuhua, était condamné à sept ans d’emprisonnement, lui aussi pour « subversion de l’État ».
Avant le procès, Lee Ming-che a été détenu au secret pendant six mois. Lors de sa première apparition en public après son arrestation, Lee Ming-che a paru fatigué et a donné l’impression de réciter des « aveux » préparés à l’avance. Le procès était retransmis en direct par le tribunal sur son compte Weibo [réseau social chinois de micro-blogging équivalent à Twitter].
Le 24 décembre 2018, à Taiwan, l’épouse de Lee Ming-che a tenu une conférence de presse, au cours de laquelle elle a déclaré que les autorités pénitentiaires privaient son mari des livres qu’elle lui avait apportés, et qu’il avait été transféré temporairement dans une autre prison sans aucune explication. Son compte en prison a également été gelé, ce qui fait qu’il n’a pas pu acheter de nourriture pour compléter l’ordinaire, ni de vêtements supplémentaires.

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