L’ancien parlementaire Vano Kiboko purge actuellement une peine de trois ans de prison pour s’être publiquement opposé au troisième mandat brigué par Joseph Kabila, le président de la République démocratique du Congo. Le 27 janvier dernier, cet homme a été amené dans un centre de détention militaire à Kinshasa après avoir été accusé d’avoir essayé de lancer un « mouvement insurrectionnel » dans la prison où il se trouvait.
Vano Kiboko, ancien membre du parlement congolais, a été arrêté le 29 décembre 2014 après avoir exprimé son opposition quant au troisième mandat brigué par le président de la RDC, Joseph Kabila. Le 14 septembre 2015, il a été condamné à trois ans de prison pour incitation à la haine raciale et tribale et diffusion de fausses rumeurs.
Le 27 janvier dernier, alors qu’il purgeait sa peine à la prison centrale de Makala à Kinshasa, la capitale du pays, cet homme a été transféré vers la prison militaire de Ndolo, toujours dans la même ville. Un porte-parole du gouvernement l’avait accusé d’avoir lancé un « mouvement insurrectionnel » dans la prison de Makala, sans présenter aucun élément concret pour étayer ses propos. L’avocat de Vano Kiboko a indiqué que la procédure de transfert n’avait pas été respectée.
Les proches de l’intéressé ont exprimé des craintes quant à son état de santé, cet homme ayant besoin de soins médicaux spécifiques.
Amnesty International le considère comme un prisonnier d’opinion et continue de réclamer sa libération immédiate et sans condition.