Le 19 décembre 2017, après avoir été transféré du centre de détention provisoire de Holguín à la prison de Cuba SI, Eduardo Cardet a été agressé par trois de ses codétenus, selon son épouse. Cet homme est un prisonnier d’opinion et il doit être libéré immédiatement et sans condition.
Dans l’après-midi du 19 décembre 2017, le lendemain de son transfert du centre de détention provisoire de Holguín à la prison de Cuba SI, dans la même province, Eduardo Cardet Concepción aurait été agressé par trois de ses codétenus, selon son épouse, Yaimaris Vecino. Les autorités pénitentiaires n’ont informé sa femme et sa famille de son transfert que le jour même où il a eu lieu. Elles n’ont permis à sa famille de le voir que pendant quelques minutes et ne l’ont pas informée des raisons de ce transfert.
Yaimaris Vecino a indiqué à Amnesty International que les autorités pénitentiaires ne l’avaient autorisée à rendre visite à son mari après son agression que le 15 janvier 2018, date à laquelle elle avait constaté la présence de deux cicatrices circulaires sur son abdomen. Elle a ajouté que son mari lui avait dit qu’il n’avait pas reçu de soins médicaux depuis l’agression et qu’il souffrait de maux de tête et de vertiges.
Le 9 janvier, la sœur d’Eduardo Cardet a porté plainte pour cette agression auprès du ministère public de La Havane, la capitale. Au 19 janvier, la famille n’avait pas reçu de réponse, selon Yaimaris Vecino.
Eduardo Cardet est le dirigeant du Mouvement chrétien Libération (MCL), un groupe militant en faveur de la démocratie. Il était incarcéré dans le centre de détention de Holguín depuis qu’il avait été arrêté, le 30 novembre 2016, cinq jours après la mort de l’ancien dirigeant de Cuba, Fidel Castro. Avant son arrestation, il avait accordé des interviews qui avaient été publiées dans la presse internationale et lors desquelles il avait critiqué le gouvernement cubain.