Un tribunal du Caire a repoussé le procès du photographe de presse Mahmoud Abu Zeid (alias Shawkan) au 19 novembre. Inculpé de charges controuvées, cet homme encourt la peine de mort s’il est déclaré coupable.
Le tribunal a ordonné qu’il soit examiné par un médecin de l’administration pénitentiaire après avoir libéré pour raisons médicales deux personnes souffrant de la même pathologie.
Le 1er novembre, le tribunal pénal du Caire-Sud a repoussé le procès du photographe de presse Mahmoud Abu Zeid (alias Shawkan) au 19 novembre. Par ailleurs, il a ordonné que Shawkan et certains de ses coaccusés soient examinés par un médecin de l’administration pénitentiaire et a fait libérer deux personnes pour raisons médicales. L’avocat Karim Abdelrady a indiqué à Amnesty International que ces personnes avaient été libérées après qu’un médecin légiste avait confirmé qu’elles souffraient d’une hépatite C, pathologie dont Shawkan est également atteint. L’équipe juridique assurant la défense de Shawkan attend les résultats du rapport médical et pourrait demander que son client soit examiné aussi par un médecin légiste afin d’obtenir sa libération.
Le 2 novembre, le Syndicat de la presse égyptienne a communiqué une liste de 29 journalistes détenus, dont Shawkan, en vue de solliciter une amnistie. Cette liste a été transmise à un comité qui a été créé après que le président Abdel Fattah al Sissi a appelé à réexaminer les affaires des personnes en détention provisoire ou « préventive ». Parmi les membres du comité figurent notamment une personnalité politique, un écrivain, un parlementaire, un membre du Conseil national des droits humains et un ancien chargé de campagne d’Abdel Fattah al Sissi, selon le site Internet public d’actualités Al Ahram. Shawkan est détenu depuis lors, ce qui représente une période supérieure à la durée maximale de détention provisoire prévue par l’article 143 du Code égyptien de procédure pénale.
Le 21 octobre, le Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme sur la détention arbitraire a publié un avis dans lequel il appelait les autorités égyptiennes à « libérer immédiatement » Shawkan et à « lui accorder un droit opposable à réparation ». En effet, il considérait l’arrestation et la privation de liberté de Shawkan comme arbitraires et contraires aux droits et libertés garantis par la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.