Écrire Le procès d’un défenseur des droits humains débute

Germain Rukuki, un défenseur des droits humains burundais, est poursuivi pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État » et pour « rébellion » en raison de son travail de défense des droits humains. Amnesty International le considère comme un prisonnier d’opinion.

Germain Rukuki est président d’une association locale dénommée Njabutsa Tujane, employé de l’Association des juristes catholiques du Burundi et ancien membre de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-Burundi). L’ACAT-Burundi a été contrainte à la fermeture et radiée définitivement par le ministre de l’Intérieur en octobre 2016, à l’instar de plusieurs autres groupes indépendants de défense des droits humains. Elle était accusée de « ternir l’image du pays » et de « semer la haine et la division dans la population burundaise ».

Il a été arrêté le 13 juillet 2017 à Bujumbura, et se trouve en détention provisoire depuis lors. Il a été détenu et interrogé initialement par le Service national de renseignement (SNR) sans la présence d’un avocat. Le 26 juillet 2017, il a été transféré vers une prison de Ngozi. Le 1er août 2017, il a été inculpé officiellement d’« atteinte à la sûreté intérieure de l’État » et de « rébellion » en raison de sa collaboration avec l’ACAT-Burundi. Des courriels échangés à l’époque où l’ACAT-Burundi disposait de son agrément au Burundi ont été présentés comme preuves à charge contre lui.

La demande de libération provisoire de Germain Rukuki a été rejetée le 17 août 2017 et cette décision a été confirmée le 31 octobre 2017. Son procès s’est ouvert le 13 février 2018.

Amnesty International considère Germain Rukuki comme un prisonnier d’opinion car il a été incarcéré uniquement pour avoir exercé de manière pacifique ses droits fondamentaux.

Depuis le début de la crise politique en avril 2015, lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa décision de se présenter pour un troisième mandat, déclenchant des manifestations dans tout le pays, les autorités burundaises se sont engagées dans une vaste répression de la société civile indépendante et des médias. De nombreux défenseurs des droits humains ont fui le pays pour des raisons de sécurité, et bien d’autres encore sont injustement poursuivis uniquement en raison de leur travail de défense des droits humains.

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