Les procès de deux Libyens, Moad Mohammad al Hashmi et Adel Rajeb Nasef, se poursuivent aux Émirats arabes unis. Les forces de sécurité ont arrêté ces hommes en septembre 2014. Le procès d’un troisième Libyen, Issa al Manna, appréhendé aux alentours du 12 mars 2015, a débuté le 18 janvier. Tous trois ont été victimes de disparitions forcées et les deux premiers ont été torturés.
Les procès distincts de Moad Mohammad al Hashmi al Harari, 28 ans, et Adel Rajeb Nasef, 45 ans, tous deux Libyens, ont débuté en septembre 2015. Ils ont comparu devant la Chambre de la sûreté de l’État de la Cour suprême fédérale à Abou Dhabi, la capitale émirienne. Ils sont inculpés d’avoir fourni un soutien financier et matériel à des groupes armés en Libye. Tous deux nient les faits qui leur sont reprochés. La prochaine audience est prévue pour le 1er février.
Le procès d’Issa al Manna, 66 ans, (ainsi que de trois autres hommes) s’est ouvert le 18 janvier devant la Chambre de la sûreté de l’État de la Cour suprême fédérale à Abou Dhabi. Pour la première fois depuis son arrestation aux alentours du 12 mars 2015, il a été informé qu’il était inculpé au titre de la Loi antiterroriste de 2014 d’avoir fourni un soutien financier et matériel à deux groupes armés en Libye. Issa al Manna nie ces accusations. La prochaine audience est prévue pour le 15 février.
Moad Mohammad al Hashmi al Harari et Adel Rajeb Nasef ont été torturés après leur disparition forcée. Depuis le moment de leur arrestation en septembre 2014 jusqu’à deux semaines après leur transfert à la prison d’al Wathba à Abou Dhabi en juin 2015, ils n’ont pas été autorisés à communiquer avec leurs familles.
D’après ce que sait Amnesty International, Moad Mohammad al Hashmi al Harari a eu les dents cassées et il a été enfermé nu dans une cellule, à l’isolement, et contraint de dormir à même le sol. Adel Rajeb Nasef, qui souffre d’un gonflement des chevilles, marche avec difficulté. Il souffre toujours de douleurs à l’épaule, démise au début de sa détention.