Écrire Le procès d’un juge assistant est reporté

Le procès du juge assistant Hatsyar Wshyar, initialement prévu le 8 mars 2020, a été reporté aux 22 et 26 avril, en raison de l’épidémie de COVID19 en Irak.

Hatsyar Wshyar observe une grève de la faim depuis le 2 février 2020 et sa santé s’est fortement détériorée. Les autorités doivent le libérer immédiatement et sans condition, abandonner tous les chefs d’inculpation retenus contre lui et mener dans les meilleurs délais une enquête indépendante, impartiale et efficace sur ses allégations de torture.

Dans l’attente de sa libération, elles doivent de toute urgence lui fournir les soins médicaux dont il a besoin, d’autant que le risque de propagation de l’épidémie de COVID-19 au sein des prisons lui fait courir un grave danger.

En 2017, l’Union des magistrats a intenté de multiples actions en justice contre Hatsyar Wshyar pour avoir « utilisé des formules déplacées sur ses comptes privés de réseaux sociaux ciblant certaines personnes », au titre de l’article 236 du Code pénal. Sur ses comptes de réseaux sociaux, il publiait fréquemment des posts critiquant le système judiciaire à Sulaymaniyah et ce qu’il considérait comme des pratiques corrompues au tribunal. Il a été détenu pendant 50 jours et condamné à quatre mois de prison, et c’est pendant cette période qu’il a été renvoyé de son poste. Libéré en janvier 2018, il a intenté une action en justice contre le tribunal pour son renvoi.

Le 24 novembre 2019, les forces de l’Asayish l’ont arrêté de manière arbitraire lors de l’audience, ont perquisitionné son domicile familial et saisi des documents officiels en lien avec l’affaire, son téléphone et son ordinateur portable. Hatsyar Wshyar a été détenu à l’isolement par l’Asayish pendant sept jours, durant lesquels il aurait eu les yeux bandés et aurait été torturé. Il a été transféré directement par l’Asayish pour comparaître lors d’une audience à huis clos : il a alors été condamné à un an de prison pour « utilisation abusive d’appareils électroniques » au titre de l’article 2 du Code pénal.

Il est actuellement en grève de la faim et refuse les visites de sa famille, parce qu’il est trop faible pour se rendre à la salle des visites. Il attend de comparaître devant le tribunal les 20 et 26 avril 2020.

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