Écrire Quatre manifestantes remises en liberté

Zholia Parsi, Neda Parwani, Parisa Azada et Manizha Seddiqi, défenseures des droits humains et manifestantes, ont été libérées après plusieurs mois de détention arbitraire.

Entre septembre et novembre 2023, les talibans ont arrêté arbitrairement et placé en détention quatre défenseures reconnues des droits humains : Parisa Azada, Neda Parwani, Zholia Parsi et Manizha Seddiqi. Ces quatre femmes n’ont pas pu consulter d’avocats ni recevoir de visites régulières de leur famille pendant leur détention et risquaient d’être victimes d’actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements. Elles n’ont été inculpées d’aucune infraction. Des membres de la famille de Neda Parwani et de celle de Zholia Parsi ont également été arrêtés.

À partir de novembre 2023, Amnesty International s’est fortement mobilisée pour obtenir la libération de ces défenseures des droits humains. Cette mobilisation a pris différentes formes, notamment des lettres individuelles et communes adressées à la Direction générale du renseignement des talibans et une campagne menée sur les réseaux sociaux pour diffuser l’Action urgente les concernant. L’objectif était d’interroger les talibans sur leur arrestation illégale, le non-respect des procédures légales dans leur cas et la violation persistante de leur droit à la liberté.

Pendant toute cette période, des membres de leur famille, qui résident actuellement en dehors de l’Afghanistan, informaient régulièrement Amnesty International au sujet des visites que leurs proches avaient pu leur rendre en prison et soulignaient la nécessité de continuer d’œuvrer pour obtenir leur libération. Ces personnes résidant à l’étranger estimaient que ces efforts exerçaient une forte pression sur les talibans et pensent que la libération des quatre femmes n’aurait pas été possible sans la pression soutenue créée par notre travail de campagne.

Ces quatre défenseures des droits humains et manifestantes ont été libérées à différentes dates entre décembre 2023 et avril 2024. Neda Parwani a été relâchée le 14 décembre, Zholia Parsi le 18 décembre, Parisa Azada le 27 décembre et Manizha Seddiqi le 7 avril 2024. Elles résident actuellement en Afghanistan avec les membres de leur famille immédiate.

Depuis qu’elles se sont emparées de Kaboul en août 2021, les autorités talibanes de facto piétinent de plus en plus les droits des femmes et des filles, en leur interdisant de participer à la vie politique et à la vie publique du pays. Les politiques adoptées restreignent gravement les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, ainsi que les droits à l’égalité et à la non-discrimination. Pourtant, des femmes ont mené des manifestations pacifiques contre les talibans dans plusieurs villes afghanes, notamment Kaboul, Faizabad, Hérat et Mazar-i-Charif.

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