Quinze réfugiés et demandeurs d’asile – 14 hommes et une femme – venus de la République démocratique du Congo (RDC) et un réfugié venu d’Éthiopie sont actuellement détenus au Troisième poste de police de la ville de Pemba, dans la province de Cabo Delgado, au Mozambique. Ils sont retenus depuis le 17 janvier et n’ont pas reçu les soins médicaux dont ils ont besoin ni une nourriture suffisante.
Écrire Des réfugiés et des demandeurs d’asile en détention arbitraire
Le 5 octobre 2015, une femme originaire de la République démocratique du Congo (RDC) est morte en couches, ainsi que son bébé, au centre de soins du camp de Maratane. Ce jour-là, des réfugiés ont commencé à manifester contre le décès de cette mère et de son bébé et contre la piètre assistance médicale qui, selon eux, leur était prodiguée dans le camp. Au cours de cette manifestation, le centre de santé a été endommagé et certaines personnes se sont introduites dans la pièce où était stockée la nourriture, volant denrées et équipements.
Le 9 octobre 2015, l’administrateur du camp de réfugiés de Maratane a déposé plainte auprès de la police de la République du Mozambique à Nampula et a livré aux policiers la liste des 24 auteurs présumés des actes de vandalisme perpétrés au centre, liste sur laquelle figuraient les noms des 16 réfugiés et demandeurs d’asile actuellement détenus dans la ville de Pemba. Le ministère public les a inculpés de vol qualifié et de dégâts infligés à un bâtiment de l’État. Le 29 mai 2017, le tribunal provincial de Cabo Delgado a déclaré tous les accusés non coupables.
Toutes les personnes – y compris les migrants clandestins ou réguliers, les demandeurs d’asile et les réfugiés – ont le droit de jouir de la liberté d’expression et de réunion pacifique, de bénéficier d’une procédure régulière et de garanties judiciaires, de bénéficier de conditions de détention adéquates, notamment en termes d’accès à la nourriture, à l’eau et à des soins médicaux adaptés, et de ne pas être soumises à une détention arbitraire, à des mauvais traitements, à une expulsion collective ou à un refoulement. Il est interdit à tous les États de transférer quiconque dans un endroit où cette personne courrait un risque réel de subir de graves violations de ses droits fondamentaux.
En avril 2019, le cyclone Kenneth a frappé la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique. Il a détruit des habitations et endommagé des infrastructures essentielles telles que des écoles, des hôpitaux, des routes, des installations sanitaires et des réseaux de communication. Le Troisième poste de police, où les 16 réfugiés et demandeurs d’asile sont détenus, a été inondé en raison du cyclone et a subi de gros dégâts.
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