Les deux premiers réfugiés syriens à risquer d’être renvoyés de force en Turquie en vertu de l’accord illégal entre l’UE et la Turquie contestent la décision concernant leur demande d’asile devant les tribunaux grecs.
Cependant, la procédure d’expulsion les visant n’a pas été suspendue, et ils risquent d’être renvoyés d’un moment à l’autre vers la Turquie, où leur sécurité et leur protection ne sont pas garanties.
Les réfugiés syriens M.F. et J.B. (les véritables noms ne sont pas divulgués pour des raisons de sécurité) ont été informés début juin du fait que leurs demandes d’asile avaient été rejetées par la commission d’appel, et sont ainsi devenus les premiers réfugiés syriens risquant d’être renvoyés de force vers la Turquie au titre de l’accord illégal conclu entre l’UE et la Turquie. Les deux hommes ont contesté les décisions de la commission d’appel concernant leur demande d’asile devant les tribunaux grecs, ce qui ne garantit pas la suspension de leur expulsion.
M.F. s’est vu accorder la libération provisoire de sa détention par la police le 1er juillet. Il a été informé que l’audience concernant son affaire était fixée au 30 septembre. Cependant, le 8 juillet, ses avocats ont appris que le tribunal grec a refusé de suspendre son expulsion jusqu’à l’audience du 30 septembre, renforçant le risque qu’il ne soit renvoyé vers la Turquie avant cette date.
Le 7 juillet, J.B. s’est vu refuser la libération provisoire et demeure détenu au poste de police de Lesbos. Le tribunal ne s’est pas encore prononcé sur la demande de J.B. concernant la suspension de son renvoi en Turquie et aucune audience n’a été fixée concernant sa requête pour annuler la décision de la commission d’appel. Il risque lui aussi à tout moment d’être renvoyé en Turquie.