Luke Symons, ressortissant britannique détenu arbitrairement par les autorités houthies de facto pendant plus de cinq ans à Sanaa, la capitale yéménite, a été libéré le 24 avril.
Le 4 avril 2017, il a été arrêté arbitrairement à un poste de contrôle à Taez, une ville située dans le sud-ouest du Yémen, au motif qu’il détenait un passeport britannique. Il n’a pas été inculpé et à aucun moment durant ses cinq années de détention, il n’a comparu devant un juge.
Selon deux proches de Luke Symons avec lesquels Amnesty International s’est entretenue, les autorités houthies de facto l’avaient accusé d’espionnage pour le compte du gouvernement britannique. Cependant, elles ne l’avaient pas inculpé officiellement et n’avaient pas présenté d’éléments venant étayer cette accusation. Amnesty International a pu consulter une décision prononcée le 2 décembre 2018 par le Conseil politique suprême du Yémen, l’organe exécutif mis en place à Sanaa par les Houthis, qui ordonnait la libération de Luke Symons, faute de preuve.
Au cours d’interrogatoires, Luke Symons aurait été torturé et soumis à d’autres formes de mauvais traitements destinés à le faire « avouer » qu’il était un espion. Il a été maintenu à l’isolement pendant les quatre mois qui ont précédé sa libération.
Le 24 avril, le ministère des Affaires étrangères d’Oman a annoncé dans une déclaration qu’il avait facilité la libération de 14 étrangers, dont Luke Symons, qui étaient détenus par les autorités houthies de facto au Yémen et les avaient transférés de Sanaa à la capitale d’Oman, Mascate, le 24 avril.
La libération de Luke Symons a fait suite à une campagne soutenue menée par sa famille, le représentant local de son député britannique, et Amnesty International. Dans un message adressé à Amnesty International, le grand-père de Luke Symons et son épouse ont remercié le mouvement pour sa mobilisation en faveur de sa libération.