Le 27 juin, la Cour suprême fédérale des Émirats arabes unis a condamné Mosaab Ahmed Abdel Aziz Ramadan à une peine de trois ans
d’emprisonnement suivie d’une expulsion. Il était notamment accusé d’avoir créé « une organisation internationale aux Émirats arabes unis affiliée à la branche égyptienne des Frères musulmans ». Il ne dispose d’aucun droit de recours contre cette décision.
Le 27 juin, la Chambre de la sûreté de l’État de la Cour suprême fédérale d’Abou Dhabi a condamné le ressortissant égyptien Mosaab Ahmed Abdel Aziz Ramadan, âgé de 27 ans, à une peine de trois ans d’emprisonnement suivie d’une expulsion. Il a été déclaré coupable d’avoir créé, sans y avoir été autorisé par les autorités, une organisation internationale aux Émirats arabes unis affiliée à la branche égyptienne des Frères musulmans ; coopéré avec une organisation illégale et secrète ayant pour objectif de renverser le pouvoir dans le pays et s’opposant aux principes fondamentaux sur lesquels il se fonde ; et rassemblé des fonds pour cette organisation tout en ayant connaissance de ses objectifs.
Les décisions de la Chambre de la sûreté de l’État de la Cour suprême ne sont pas susceptibles d’appel, ce qui implique que si une personne est condamnée à tort elle ne dispose d’aucun recours juridique.
Mosaab Ahmed Abdel Aziz Ramadan, dont le père était conseiller en communication de l’ancien président égyptien déchu Mohamed Morsi, a été arrêté le 21 octobre 2014 dans l’émirat de Sharjah, où il vivait. Il a été soumis à une détention secrète et placé au régime cellulaire, privé de tout contact avec sa famille, jusqu’à son transfert à la prison d’al Wathba à Abou Dhabi, début février 2015. Lors de conversations téléphoniques qui ont été enregistrées, Mosaab Ahmed Abdel Aziz Ramadan dit avoir été soumis à la torture et forcé à avouer qu’il était membre des Frères musulmans.
Il a déclaré : « Si on m’avait demandé d’avouer que je viens de Mars pour détruire la Terre, je l’aurais fait, pour en finir […] Je leur ai même demandé de préparer n’importe quelle déclaration écrite [sic] pour que je la signe, parce que je n’en pouvais tout simplement plus. » Fin 2015, il a été conduit aux services du procureur, sans être assisté d’un avocat, et on lui a montré un document sur lequel apparaissaient le nom de son père et des transactions financières effectuées en ligne, en lui disant que ce document faisait partie des preuves réunies contre lui. Son procès a commencé le 25 avril.