On ignore toujours où se trouvent 10 médecins arrêtés par le Service national de la sûreté et du renseignement entre le 30 octobre et le 6 novembre. Ils risquent d’être victimes de torture et d’autres formes de mauvais traitements. Ces médecins et 19 de leurs confrères avaient été arrêtés puis libérés sans inculpation le 29 octobre.
Dix médecins soudanais ont été arrêtés entre le 30 octobre et le 6 novembre à Khartoum par le Service national de la sûreté et du renseignement après que le Comité central des médecins soudanais, un syndicat indépendant, a annoncé une grève. On ignore toujours où se trouvent Abdallah Gorushi (28 ans), Ahmad Alabwabi (43 ans), Hasan Karar (30 ans), Husam Alamin (27 ans), Jihad Abdel Monim (29 ans), Mohamed Abdullatif (29 ans), Mohamed Bashir Hilali, Mohamed Elmujtaba (28 ans), Nasir Shaga Nasir (30 ans) et Omar Ahmad Saleh (29 ans) et ces personnes risquent de subir des actes de torture et d’autres mauvais traitements.
Le 27 octobre, le Comité central des médecins soudanais a annoncé qu’il entamerait une grève de 48 heures le 1er novembre. Il devait s’agir de la deuxième action de ce type après une grève nationale des médecins qui avait débuté le 6 octobre et duré huit jours. L’objectif de la grève était d’obtenir de l’État qu’il améliore les services de santé dans leur ensemble et honore un certain nombre d’engagements pris auprès des médecins en octobre.
Les 10 médecins cités et 19 de leurs confrères ont été arrêtés le 29 octobre par le Service national de la sûreté et du renseignement et libérés le jour-même. Ils ont été interrogés pendant plusieurs heures par des agents au sujet de leur rôle et leurs activités en lien avec la grève et de leur affiliation politique. Abdallah Gorushi, Ahmad Alabwabi, Hasan Karar, Husam Alamin, Jihad Abdel Monim, Mohamed Abdullatif, Mohamed Bashir Djebel, Mohamed Elmujtaba, Nasir Shaga Nasir et Omar Ahmad Saleh ont été de nouveau arrêtés entre le 30 octobre et le 6 novembre. Les 19 autres médecins arrêtés le 29 octobre doivent se présenter tous les jours entre 8 heures et 10 heures du matin au Service national de la sûreté et du renseignement.
La grève du 1er novembre a été suivie dans 60 hôpitaux du pays. Dans une déclaration publique émise le jour même, la ministre de la Santé a qualifié cette action d’irresponsable et indiqué que les pouvoirs publics réagiraient avec fermeté.