Les condamnations à mort de Ihar Hershankou et de Siamion Berajnoy ont été confirmées par la Cour suprême du Bélarus le 20 décembre 2017. Les deux hommes ont été reconnus coupables et condamnés à mort par le tribunal régional de Mahiliou, dans l’est du Bélarus, le 21 juillet 2017. Si, comme cela est probable, leur demande de grâce est rejetée, ils risquent d’être exécutés de manière imminente.
Le 21 juillet 2017, le tribunal régional de Mahiliou, dans l’est du Bélarus, a condamné à mort Ihar Hershankou et Siamion Berajnoy. Les deux hommes ont été reconnus coupables d’avoir tué six personnes entre 2009 et 2015 dans le but de s’approprier leurs biens immobiliers. L’affaire est devenue très connue sous le nom d’affaire des « agents immobiliers noirs ». Le 20 décembre 2017, la Cour suprême du Bélarus a confirmé leur peine. Ils vont maintenant solliciter la grâce du président Alexandre Loukachenko. Depuis 1994, la Cour suprême a confirmé toutes les condamnations à mort soumises à son réexamen et le président Loukachenko n’a accordé la grâce qu’une seule fois. Amnesty International craint donc que les deux hommes ne soient exécutés très prochainement si, comme cela est probable, leur demande de grâce est rejetée par le président.
Au Bélarus, aucun avertissement n’est donné quant à la date et l’heure de l’exécution, que ce soit avant ou après son application, et les proches ne sont pas autorisés à voir le condamné une dernière fois. Les personnes condamnées à mort sont exécutées d’une balle dans la nuque. Aux termes du droit bélarussien, le corps n’est pas restitué à la famille pour qu’elle puisse l’enterrer, et le lieu d’inhumation n’est pas divulgué.
Le Bélarus est le dernier pays d’Europe et d’Asie centrale appliquant encore la peine de mort. Amnesty International s’oppose en toutes circonstances et sans aucune exception à la peine de mort, qui constitue le châtiment le plus cruel, le plus inhumain et le plus dégradant qui soit, ainsi qu’une violation du droit à la vie tel qu’il est consacré par la Déclaration universelle des droits de l’homme.