Kamal Foroughi, un homme irano-britannique âgé de 76 ans et purgeant une peine de huit ans d’emprisonnement à la prison d’Evin à Téhéran, a été conduit à l’hôpital et a passé un certain nombre d’examens médicaux en novembre 2015. Les résultats de ces examens ne lui ont pas été communiqués. Il n’est toujours pas autorisé à bénéficier d’une assistance consulaire et ne peut contacter les membres de sa famille que de manière limitée.
En novembre 2015, Kamal Foroughi a été conduit à l’hôpital et a passé de nombreux examens médicaux. Les résultats de ces examens ne lui ont cependant pas été communiqués, ni aux membres de sa famille. Il a également eu un rendez-vous avec des médecins de l’Organisation iranienne de médecine légale en décembre, mais la nature et la raison de ce rendez-vous restent inconnues. Amnesty International croit savoir qu’avant son arrestation, Kamal Foroughi a appris que les risques qu’il contracte un cancer étaient élevés et que des médecins lui ont conseillé de faire des examens et des bilans médicaux spécialisés régulièrement, notamment des dépistages du cancer. Depuis qu’il a été emprisonné, il s’est plaint de plusieurs problèmes de santé graves, tels que des pertes de mémoire et des douleurs au dos. Il a été hospitalisé à l’extérieur de la prison plusieurs fois entre décembre 2014 et octobre 2015, mais il n’a pas reçu les soins dont il avait besoin en l’absence de médecins spécialistes.
Kamal Foroughi a été appréhendé le 5 mai 2011 par des hommes en civil qui n’auraient pas montré de mandat d’arrêt ni expliqué les raisons de cette arrestation. Ils l’ont emmené à la prison d’Evin, où il a été placé plusieurs fois à l’isolement sans pouvoir contacter sa famille ou son avocat. Il n’a pu s’entretenir avec ce dernier que la veille de son audience qui a eu lieu début 2013. En avril 2013, il a appris qu’il avait été déclaré coupable d’espionnage et de « possession de boissons alcoolisées », et condamné à respectivement sept ans et un an de prison. Il n’a maintenant qu’un accès limité à son avocat et n’est pas autorisé à écrire à ses proches qui vivent à l’étranger, ni à recevoir des lettres de leur part. Il est autorisé à téléphoner régulièrement, mais est obligé de parler persan, ce qui rend les choses compliquées pour les membres de sa famille qui ne parlent pas bien cette langue. Les autorités ne l’ont pas autorisé à bénéficier de l’assistance consulaire britannique.