Depuis qu’Abdeljalil Laaroussi a été transféré dans la prison locale d’Ain Sbaa 1, sa santé se détériore dangereusement. Lors du procès collectif de Gdim Izik en juillet 2017, au cours duquel 22 autres militants sahraouis ont été jugés, il a été condamné à la réclusion à perpétuité. Abdeljalil Laaroussi est en grève de la faim depuis le 20 novembre.
Depuis qu’Abdeljalil Laaroussi a été transféré de la prison locale d’El Arjat, près de la capitale, Rabat, à la prison locale d’Ain Sebaa 1, à Casablanca, le 16 septembre, sa santé s’est gravement détériorée, en raison des conditions de détention déplorables qui règnent à Ain Sebaa 1. Selon sa famille et l’un de ses avocats, il souffre actuellement de rectorragie et d’épistaxis, d’hypertension artérielle et de troubles cardiaques. Il a été hospitalisé à trois reprises pendant son procès. Abdeljalil Laaroussi prend quotidiennement quatre médicaments différents qui lui sont remis par l’administration pénitentiaire, mais il n’a vu aucun médecin depuis son transfert.
D’après sa famille, son traitement n’est pas adapté à ses besoins médicaux pressants, surtout en l’absence de suivi médical. Sa famille a également signalé qu’au moins une fois, l’administration pénitentiaire avait refusé, sans donner de justification, qu’elle rende visite à Abdeljalil Laaroussi. Lors d’une visite le 23 novembre, ses proches ont dû attendre trois heures avant de le voir, et n’ont pu s’entretenir avec lui que pendant un quart d’heure. Cela est inhabituel, car les autres familles sont généralement autorisées à voir leurs proches pendant au moins deux heures lors des visites.
Le 20 novembre, Abdeljalil Laaroussi a entamé une grève de la faim pour tenter de convaincre les autorités de le transférer soit dans la prison locale de Laayoune (Sahara occidental), afin que sa famille puisse lui rendre visite, soit dans la prison locale de Kenitra, où sont incarcérés sept des hommes condamnés en même temps que lui. Le 10 octobre, sa famille a déposé une plainte auprès de l’administration pénitentiaire au sujet des mauvaises conditions de détention, comme l’avaient déjà fait d’autres familles de détenus.
Abdeljalil Laaroussi a été condamné à la réclusion à perpétuité le 19 juillet par la Cour d’appel de Rabat lors du procès collectif de 23 accusés sahraouis, poursuivis pour les affrontements meurtriers survenus en 2010 à Gdim Izik (Sahara occidental), au cours desquels 11 membres des forces de sécurité et deux civils sahraouis ont été tués. Le 16 septembre, 19 détenus ont été transférés de la prison locale d’El Arjat, près de la capitale, Rabat, et répartis dans sept prisons différentes à travers le pays.