Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une Irano-Britannique travaillant pour une organisation caritative, souffre d’intenses douleurs aux bras, au cou et au dos et doit être hospitalisée de toute urgence. Une cour d’appel a maintenu sa condamnation à cinq ans d’emprisonnement pour « appartenance à un groupe illégal » en lien avec son travail pour la BBC et pour la Fondation Thompson Reuters.
La prisonnière de conscience irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe souffre d’intenses douleurs au cou, aux bras et au dos et ne peut bouger ses bras qu’avec beaucoup de difficultés. Le 4 février, elle a été examinée par un docteur dans le centre médical de la prison d’Evin, qui l’a renvoyée vers un spécialiste en neurologie. Cependant, le bureau du procureur a refusé de l’autoriser à consulter le spécialiste jusqu’au 19 février, lorsqu’elle a enfin été amenée dans un hôpital en dehors de la prison. Là-bas, un neurologiste a préconisé son admission immédiate pour subir des examens et recevoir un traitement, à défaut de quoi elle risquait de souffrir de dommages irréversibles à sa main et à son bras droits. Malgré cette recommandation, elle a été reconduite à la prison d’Evin le jour même.
Le 22 janvier, au cours de sa conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole du pouvoir judiciaire Gholamhossein Mohseni Ejei a annoncé que la condamnation à cinq ans de prison de Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait été confirmée par une cour d’appel. Elle a été reconnue coupable d’« appartenance à un groupe illégal » en lien avec son travail pour BBC Media Action et pour la Fondation Thompson Reuters (TRF), une organisation caritative qui promeut les progrès sociaux-économiques, le journalisme indépendant et l’État de droit.
Lors de son audience d’appel le 4 janvier, elle a été accusée d’avoir « travaillé en tant que chef du recrutement pour la BBC », en raison du travail qu’elle avait réalisé en tant qu’assistante administrative sur un projet de formation de jeunes journalistes au sein de BBC Media Action. Elle a également été accusée d’être « mariée à un espion britannique en toute connaissance de cause » en raison de la couverture de son emprisonnement par les médias occidentaux et des interviews accordées par son mari Richard Ratcliffe.
Le tribunal a considéré que l’ampleur de la couverture médiatique démontrait que Nazanin Zaghari-Ratcliffe était « une personne importante ». La demande de révision judiciaire déposée par son avocat est actuellement examinée par la 33e chambre de la Cour suprême iranienne.
Nazanin Zaghari-Ratcliffe a été arrêtée le 3 avril 2016. En septembre 2016, à l’issue d’un procès inique devant un tribunal révolutionnaire à Téhéran un mois auparavant, elle a été condamnée à cinq ans d’emprisonnement.