PASSEZ À L’ACTION : ENVOYEZ UN APPEL EN UTILISANT VOS PROPRES MOTS OU EN VOUS INSPIRANT DU MODÈLE DE LETTRE CI-DESSOUS
Monsieur le Président de la République,
Je vous écris pour vous faire part de mes préoccupations au sujet de l’opération de sécurité en cours dans la ville de Loliondo, dans la région d’Arusha, dans le nord de la Tanzanie, et de l’arrestation et détention arbitraires de 25 membres de la communauté massaï qui n’ont pourtant fait qu’exercer leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique.
Le 7 juin, une opération de sécurité menée par environ 700 personnes, pour la plupart membres de la police, gardes de la réserve naturelle et membres de l’armée et d’autres forces de sécurité, a débuté à Loliondo afin de mettre en œuvre le projet des autorités qui consiste à saisir 1 500 km2 des terres communautaires du peuple massaï. Le 9 juin, des soldats ont eu recours à la force pour disperser dans quatre villages (Ololosokwan, Oloirien, Kirtalo et Arash) des membres de cette communauté qui s’étaient rassemblés pour protester contre le bornage en retirant les balises que les forces de sécurité avaient mises en place pour délimiter les terres que les Massaïs revendiquent. Selon deux témoins, les forces de sécurité ont commencé à tirer sur les protestataires avec des armes à feu et elles ont également utilisé des gaz lacrymogènes. De nombreuses personnes ont été blessées, dans certains cas il s’agit de blessures par balle.
La veille du jour des manifestations, une vingtaine de membres de la communauté massaï, dont des anciens des villages, ont été arrêtés de façon arbitraire ; 10 de ces personnes l’ont été alors qu’elles se rassemblaient pour discuter des plans du gouvernement visant à borner les parcelles. Le 16 juin, elles ont été inculpées à tort du meurtre d’un policier. Elles ont été arrêtées avant même que le policier ne soit tué. L’énoncé de l’infraction a depuis été modifié à quatre reprises et est devenu conspiration en vue de commettre un assassinat, et cinq personnes ont été ajoutées sur la liste des accusés.
Ce bornage des terres massaïs va à l’encontre des décisions de la Cour de justice de l’Afrique de l’Est. De plus, l’expulsion de cette communauté de ses terres sans que son consentement préalable, libre et éclairé ait été obtenu, va violer leurs droits fondamentaux, les priver de leurs moyens de subsistance et avoir des répercussions sur leur mode de vie traditionnel. La police a causé de graves blessures et mis en péril la vie de membres de la communauté massaï.
Je vous demande de suspendre les projets de réaménagement des terres massaïs jusqu’à ce que la communauté massaï donne son consentement libre, préalable et éclairé au moyen d’un véritable processus de consultation, et de veiller à ce qu’une enquête efficace soit menée sur l’utilisation de la force contre les protestataires. Je vous demande également d’ordonner la libération immédiate des 25 membres de la communauté massaï détenus en raison de leur participation pacifique à des manifestations contre les expulsions, et d’abandonner les charges retenues contre eux.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.
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