La détention de Taher Mokhtar et de deux autres militants vient d’être renouvelée une deuxième fois, pour 15 jours supplémentaires. Ils sont la cible d’accusations infondées et risquent toujours d’être victimes d’actes de torture et d’autres mauvais traitements.
Taher Mokhtar aurait été roué de coups par des policiers le 7 février. Le 14 février, le tribunal correctionnel d’Abdeen a statué que Taher Mokhtar, Hossameldine Hammad et Ahmed Mohamed Hassan seront retenus en détention pendant 15 jours supplémentaires. Leur détention avait déjà été renouvelée pour 15 jours le 31 janvier, afin de permettre au procureur général de poursuivre les investigations.
Les trois militants avaient été arrêtés le 14 janvier par des policiers en civil, dans leur appartement du centre du Caire. Ils sont notamment accusés de « possession de tracts appelant à modifier la Constitution et à renverser le régime », « incitation à manifester » et « participation à des manifestations et des violences depuis le 25 janvier 2011 ».
Ils sont actuellement détenus à la section des investigations dans le complexe pénitentiaire de Tora, au Caire. Ils ont tout d’abord été enfermés dans une cellule pendant 13 jours pour des bilans médicaux. Une fois ces examens terminés, Taher Mokhtar, à la différence de ses codétenus, n’a pas été transféré dans une cellule ordinaire. Lorsqu’il a demandé pourquoi il n’était pas transféré avec les autres détenus, il a été roué de coups par les policiers. Il a été autorisé à les rejoindre lorsque les policiers ont découvert qu’il était membre du Syndicat des médecins égyptiens. Deux jours plus tard, le Syndicat a déposé plainte auprès du procureur et du ministre de l’Intérieur, et demandé la tenue d’une enquête sur le traitement infligé à Taher Mokhar. Le Syndicat a également demandé qu’un de ses médecins soit autorisé à lui rendre visite.