Au moins 14 personnes ont été abattues et neuf autres blessées alors qu’elles assistaient à une fête à Cajazeiras, dans la ville de Fortaleza (État de Ceará), samedi 27 janvier. La plupart des victimes étaient jeunes, âgées de 15 à 24 ans. Une enquête indépendante sur ces homicides doit être menée dans les meilleurs délais, et il convient notamment de déterminer si des représentants de l’État sont impliqués.
Aux alentours de minuit le 27 janvier, au moins 14 personnes ont été tuées par balles et neuf autres blessées tandis qu’elles se trouvaient à une fête à Cajazeiras, dans la ville de Fortaleza (État de Ceará, nord-est du Brésil). La plupart des victimes étaient jeunes, âgées de 15 à 24 ans. Il s’agissait de huit femmes et six hommes.
Le lendemain, les autorités de l’État de Ceará ont fourni une liste des victimes ; selon des résidents locaux, le nombre total de celles-ci pourrait toutefois être plus élevé. Les neuf blessés ont été conduits à l’Instituto Dr José Frota (IJF), un hôpital de la ville de Fortaleza. Cinq d’entre eux ont pu rentrer chez eux, mais les quatre autres doivent être gardés en observation. Des informations relayées par la presse, plus tard confirmées par le secrétariat à la Sécurité publique de l’État, indiquent que cet événement, déjà connu au Brésil sous le nom de « Chacina das Cajazeiras » [le massacre de Cajazeiras], est la plus grande tuerie jamais commise dans l’État de Ceará.
Les autorités de l’État de Ceará ont déclaré que le mobile de ces homicides n’était pas encore connu. Compte tenu du contexte de violence généralisée dans l’État de Ceará et de la dynamique de précédents homicides de masse, la possibilité que des représentants de l’État aient joué un rôle ne peut être exclue du champ de l’enquête rigoureuse et indépendante devant se tenir dans les meilleurs délais sur ces décès. Camilo Santana, le gouverneur de l’État, a annoncé la création d’une unité spéciale qui devra retrouver les auteurs de ce crime. André Costa, le secrétaire à la Sécurité publique, a qualifié les faits de « cas isolé » et affirmé qu’« il n’y a aucune raison de paniquer ». Au moins un homme semble-t-il soupçonné dans cette affaire a été arrêté.