Le Sénat de la République dominicaine devait voter le 25 juillet une réforme du Code pénal qui maintiendrait l’interdiction de l’avortement sauf dans les cas où la grossesse présente un risque pour la vie de la femme ou jeune fille enceinte. Les sénateurs ont finalement décidé de soumettre le texte à la commission chargée de la justice et des droits humains avant de se prononcer.
Le 19 juillet, la Chambre des députés (chambre basse du Congrès dominicain) a approuvé une nouvelle version du Code pénal qui fait reculer les droits des femmes et des jeunes filles dominicaines. Cette réforme constitue une régression par rapport à la précédente version du Code pénal, adoptée en 2014, car elle n’autorise l’avortement plus que dans un seul cas : lorsque la grossesse présente un risque pour la vie de la femme ou jeune fille enceinte.
Le Sénat, chambre haute du Congrès, devait discuter et voter ce texte le 25 juillet, avant la fin de la session parlementaire en cours. Cependant, les sénateurs ont voté en faveur d’un renvoi du texte devant la commission du Sénat chargée de la justice et des droits humains. L’examen du projet de loi reprendra devant un nouveau Congrès le 16 août.
Les parlementaires qui viennent d’être élus doivent de toute urgence réintroduire les trois cas de dépénalisation de l’avortement approuvés en 2014 : lorsque la grossesse présente un risque pour la vie de la femme ou jeune fille enceinte, lorsqu’il est établi que le fœtus ne pourra pas survivre hors de l’utérus, et lorsque la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste.
Toute autre attitude entraînerait une régression des droits des femmes et des jeunes filles.