Waleed Abu al Khair, défenseur des droits humains et avocat emprisonné, a mis un terme à sa grève de la faim le 12 juin, après avoir été autorisé à recevoir des soins médicaux. Cet homme est un prisonnier d’opinion, qui purge une peine de 15 ans uniquement en raison de son militantisme pacifique.
Waleed Abu al Khair, éminent défenseur des droits humains et avocat saoudien, a mis un terme à sa grève de la faim le 12 juin, au bout de cinq jours. La direction de la prison de Briman, à Djedda, où il purge sa peine, l’a envoyé à l’infirmerie et l’a autorisé à se rendre à la bibliothèque tous les jours.
Waleed Abu al Khair avait entamé sa grève de la faim le 7 juin pour protester contre les mauvais traitements que lui infligeait la direction, notamment la privation de soins médicaux et le refus de lui fournir des repas adaptés à son diabète et ses complications intestinales.
Waleed Abu al Khair est aussi victime de harcèlement. Jusqu’à présent, la direction l’empêchait d’avoir accès à ses livres et ne lui permettait de consulter la presse qu’une fois par semaine. Le 18 avril 2015, Waleed Abu al Khair a été agressé et frappé par un autre détenu à la prison d’Al Hair, à Riyadh, après s’être plaint des mauvaises conditions carcérales, notamment de la nourriture insuffisante et de l’absence de certains services de base, ainsi que de la corruption au sein de la prison. Après avoir reçu des soins médicaux à l’infirmerie, il a porté plainte auprès des autorités pénitentiaires et, le lendemain, trois gardiens ont effectué une descente arbitraire dans sa cellule et ont procédé, sans ménagement, à une fouille approfondie sous prétexte de confisquer des objets interdits.
Après sa première arrestation le 15 avril 2014, Waleed Abu al Khair a été conduit au centre de détention de la Direction des enquêtes criminelles à Riyadh, où il a été détenu à l’isolement pendant quelques jours et privé de sommeil en étant constamment exposé à une lumière vive. Il a ensuite été transféré entre différents centres de détention et a déclaré avoir subi des mauvais traitements, notamment des coups, à plusieurs reprises.