Écrire Des universitaires arrêtés sur la base d’accusations forgées de toutes pièces

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Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Les universitaires Igbal Abilov et Bahruz Samadov ont été arrêtés pour des accusations forgées de toutes pièces, notamment de « haute trahison », en représailles à leurs travaux universitaires et à leur militantisme.

Ils sont tous deux toujours en détention et ne sont pas autorisés à recevoir de visites ni à communiquer avec leur famille. S’ils sont condamnés, ils encourent de lourdes peines d’emprisonnement, allant jusqu’à 20 ans.

Igbal Abilov est un chercheur et universitaire spécialisé en histoire et ethnographie. Il enseigne les relations internationales à l’Université d’État du Bélarus et est également l’auteur de plusieurs publications universitaires sur les minorités ethniques du Caucase du Sud, de Turquie et d’Iran. Lui-même membre de l’ethnie talysh, il est également cofondateur de l’Académie nationale talysh au Bélarus. D’après des informations des médias, il vit au Bélarus depuis son enfance.

Igbal Abilov a été arrêté par les forces de sécurité azerbaïdjanaises alors qu’il rendait visite à sa famille et à ses proches en Azerbaïdjan. Le 22 juin, il a été emmené pour être interrogé par les forces de sécurité et a été libéré au bout de six heures. Le 27 juin, il a tenté de rentrer au Bélarus, mais a été empêché d’embarquer à bord de l’avion et son passeport lui a été confisqué. Le 22 juillet, il a été arrêté et transféré vers un centre de détention dans le centre de Baku. Sa famille n’a pas été informée de son arrestation.

Le 24 juillet, un tribunal de Bakou a ordonné son placement en détention provisoire pour quatre mois pour « haute trahison » (article 274 du Code pénal), « appels publics contre l’État ordonnés par des agents étrangers » (article 281.3) et « incitation à la haine ethnique » (article 283.1). Il n’a pas été autorisé à recevoir la visite des membres de sa famille ni à leur communiquer des informations sur son affaire. Le 31 août, son avocat, Fariz Namazli, a également été appréhendé, interrogé pendant trois heures, puis libéré sans inculpation.

Les autorités azerbaïdjanaises poursuivent régulièrement des membres de l’ethnie talysh, en particulier les personnes qui prônent l’autonomie culturelle ou politique. Deux militants talysh de premier plan emprisonnés pour des accusations forgées de toutes pièces et motivées par des considérations politiques sont morts en détention après avoir été soumis à des actes de torture et d’autres mauvais traitement et privés de soins médicaux.

Bahruz Samadov est étudiant en doctorat de sciences politiques à l’Université Charles de Prague, en République tchèque. Il est l’auteur de plusieurs publications universitaires et médiatiques sur des questions politiques actuelles en Azerbaïdjan, notamment des articles et des tribunes critiques sur le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan concernant le Haut-Karabakh, et a participé à des conférences et réunions universitaires sur la promotion du dialogue et de la paix dans la région.

Bahruz Samadov a été arrêté le 21 août par le Service de sécurité de l’État azerbaïdjanais alors qu’il se rendait dans le pays pendant une pause dans ses études de doctorat. La police a fouillé son domicile et a saisi des ordinateurs portables, des appareils mobiles et un passeport. Il a été inculpé de haute trahison (article 274). La police de Bakou a également arrêté et interrogé deux collègues de Bahruz Samadov, les journalistes Samad Shikhi et Cavid Ağa, dans le cadre de cette affaire, et les a placés sous le coup d’une interdiction de voyager. Les autorités azerbaïdjanaises ont déjà par le passé pris pour cible des militant·e·s pacifistes qui plaidaient pour un règlement pacifique du conflit avec l’Arménie au sujet du Haut-Karabakh.

Les autorités d’Azerbaïdjan utilisent depuis longtemps le système de justice pénale pour réduire au silence les opinions ou recherches critiques. La répression des voix critiques s’est récemment intensifiée, en particulier à l’approche de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP29), qui aura lieu à Bakou en novembre 2024.

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