En août 2015, Ahmed a quitté son foyer à Chypre pour partir aider ses parents âgés ainsi que six autres membres de sa famille à fuir la Syrie pour trouver refuge en Europe. Un mois plus tard, ils se sont trouvés parmi les centaines de réfugiés bloqués à la frontière serbo-hongroise après sa fermeture par la police.
Des heurts ont éclaté lorsque des réfugiés ont tenté de passer. La police hongroise a réagi en utilisant du gaz lacrymogène et des canons à eau, blessant des dizaines de personnes. Certains, y compris Ahmed, ont jeté des pierres. Mais des séquences filmées par les médias montrent également Ahmed utilisant un mégaphone pour demander aux réfugiés et aux policiers de garder leur calme.
Pour ces motifs, un tribunal hongrois l’a reconnu coupable d’« acte terroriste » au titre de la législation hongroise relative à la lutte contre le terrorisme, dont les termes sont extrêmement vagues, et l’a condamné à 10 ans d’emprisonnement.