BONNNE NOUVELLE : Amnesty International se réjouit de la libération, survenue mardi 6 août 2019, d’Hamid Babaei, après avoir purgé la peine de six ans à laquelle il avait été condamnée. Ce dossier est donc clôturé.
Hamid Babaei, étudiant iranien de troisième cycle, purge actuellement une peine de six ans d’emprisonnement pour « atteinte à la sécurité nationale par la communication avec des États hostiles », notamment la Belgique. Il a interjeté appel. Son épouse, Cobra Parsajoo, a été condamnée à 6 mois de prison avec sursis pour avoir fait campagne pacifiquement en faveur de sa libération.
Hamid Babaei, étudiant de troisième cycle, a interjeté appel le 2 février 2014 auprès de la 54e chambre de la cour d’appel de Téhéran. Il avait été condamné à six ans d’emprisonnement le 21 décembre 2013 pour « atteinte à la sécurité nationale par la communication avec des États hostiles [à savoir la Belgique] » par la 15e chambre du tribunal révolutionnaire. Le ministère du Renseignement lui avait demandé d’espionner des étudiants iraniens vivant en Belgique, où il poursuivait ses études de troisième cycle, mais il avait refusé de le faire. Cela explique, semble-t-il, les charges retenues contre lui. La bourse et les autres fonds que l’université de Liège (Belgique) lui versait au titre de ses études de troisième cycle ont été considérés comme des « preuves » de ses activités présumées pour le compte d’« États hostiles ».
Hamid Babaei et son épouse, Cobra Parsajoo, 29 ans, également étudiante de troisième cycle en Belgique, étaient retournés en Iran pour les vacances en juillet 2013. Cobra Parsajoo mène une campagne pacifique en faveur de son mari, notamment en accordant des interviews à des médias étrangers. Depuis le 15 février au moins, on menace de l’arrêter pour avoir évoqué publiquement le cas de son mari. Cobra Parsajoo est déjà frappée d’une interdiction de voyager. Amnesty International croit savoir que Hamid Babaei a subi des pressions l’incitant à faire des « aveux » télévisés dans lesquels il aurait accusé sa femme et lui-même mais qu’il a refusé. Cet homme n’a pas été autorisé à engager l’avocat de son choix. Le tribunal lui a commis d’office un avocat après qu’il a été interrogé et détenu pendant au moins 35 jours à la prison d’Evin, à Téhéran. Il avait été arrêté en août 2013.