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Emprisonné uniquement pour avoir exercé, de manière pacifique, son droit à la liberté d’expression et de réunion, il faisait parti des prisonniers d’opinion.
Interpellé avec cinq autres professionnels de la santé – Ebrahim Abdullah Ebrahim, Ghassan Ahmed Ali Dhaif, Saeed Mothaher Habib Al Samahiji, Mahmood Asghar Abdulwahab et Dhia Ibrahim Jafar –, Ali Esa Mansoor al Ekri avait été arrêté chez lui le 2 octobre 2012 vers 5 h 30.
En juin, la Haute Cour criminelle d’appel, à Manama, avait confirmé la déclaration de culpabilité de neuf des 20 professionnels de la santé jugés pour leur implication dans les manifestations de février et mars 2011. Elle avait néanmoins réduit la durée de leurs peines, ramenant à des sanctions comprises entre un mois et cinq ans de prison les peines initiales allant de cinq à 15 années d’emprisonnement ; la peine d’Ali Esa Mansoor al Ekri ayant été réduite à cinq années d’emprisonnement.
Depuis le soulèvement de 2011, les répressions n’ont cessé de s’amplifier à l’encontre des manifestants pacifistes : « Bahreïn a atteint un point critique. Au cours des deux premiers mois de l’année 2017 seulement, une augmentation alarmante du recours à une force arbitraire et excessive par les forces de sécurité a été constatée et des exécutions ont eu lieu pour la première fois depuis le soulèvement de 2011 » a déclaré Lynn Maalouf, directrice adjointe pour la recherche au bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth.
Ali Esa Mansoor al Ekri avait été condamné pour « rassemblement illégal et participation à des manifestations non autorisées » et pour avoir « appelé au renversement du régime par la force ». Cependant, les recherches d’Amnesty International montrent qu’aucun de ces professionnels de la santé n’avait employé la violence ni prôné son usage, mais qu’ils ont été pris pour cible car ils ont dénoncé dans des médias internationaux les moyens de répression excessifs utilisés l’an dernier contre les manifestants.
Merci à toutes les personnes qui ont participé de sa libération.