Les poursuites engagées contre les journalistes Kyaw Min Swe et Kyaw Zwar Naing ont été abandonnées à la suite d’une annonce faite par l’armée du Myanmar le 1er septembre 2017. Ces deux hommes ont été détenus uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression et n’auraient jamais dû faire l’objet de poursuites judiciaires.
Dans une déclaration publiée le 1er septembre 2017, l’armée du Myanmar a annoncé avoir abandonné les poursuites visant un certain nombre de journalistes et de militants, dont Kyaw Min Swe, rédacteur en chef du quotidien The Voice, et Kyaw Zwar Naing, auteur et contributeur régulier du journal. Selon cette déclaration, « afin de continuer de travailler ensemble dans l’intérêt national du pays et du peuple, la Tatmadaw [nom donné aux forces armées du Myanmar] a décidé de pardonner et d’abandonner les poursuites engagées contre cet organe de presse et son personnel. »
Les deux journalistes ont été arrêtés le 2 juin 2017 pour un article satirique rédigé par Kyaw Zwar Naing qui se moquait d’un film de propagande produit par l’armée. Ils ont ensuite été inculpés au titre de l’article 25(b) de la Loi de 2014 sur les médias en raison d’« un style de rédaction ayant un impact délibéré sur la réputation » d’une personne ou d’une organisation. Kyaw Min Swe a en outre été inculpé de « diffamation en ligne » en vertu de l’article 66(d) de la Loi de 2013 sur les télécommunications. Kyaw Min Swe et Kyaw Zwar Naing ont été libérés sous caution, respectivement le 4 août et le 16 juin.
Les poursuites découlant de l’article 25(b) de la Loi de 2014 sur les médias ont été officiellement abandonnées par le tribunal le 14 septembre ; celles engagées au titre de l’article 66(d) de la Loi de 2013 sur les télécommunications doivent encore faire l’objet d’une procédure pour être officiellement abandonnées.
Kyaw Min Swe et Kyaw Zwar Naing ont été détenus uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression et n’auraient jamais dû être emprisonnés ni même faire l’objet de poursuites judiciaires. Amnesty International continuera à se mobiliser en faveur de la libération de tous les prisonniers d’opinion au Myanmar.
Merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels. Aucune action complémentaire n’est requise de la part du réseau Actions urgentes.