Communiqué de presse
Amnesty International se réjouit de l’annonce de la ministre Annemie Turtelboom concernant les réfugiés vulnérables en provenance d’Irak qui pourraient être réinstallés en Belgique. L’organisation espère que la mise en œuvre de cette décision ne sera pas trop longue et que le système des réinstallations sera maintenu après une première phase de test pour être ensuite élargi.
La guerre en Irak a causé un flot de réfugiés énorme. Selon le HCR, 4,7 millions d’irakiens ont fuit cette situation. Plus de la moitié est restée dans le pays, tandis que deux millions de leurs concitoyens ont cherché une protection en Syrie ou en Jordanie. Ces pays ne peuvent résorber l’énorme afflux de réfugiés qui frappent à leurs portes.
Amnesty a dénoncé dans ses rapports la situation sans issue de ces personnes. La communauté internationale a une grande responsabilité. Les pays comme la Belgique doivent soutenir les organisations humanitaires qui aident les réfugiés.
Ils doivent également s’occuper de la réinstallation des réfugiés les plus vulnérables.
La réinstallation est un système par lequel les réfugiés sont invités à commencer une nouvelle vie dans un autre pays. Il est destiné aux réfugiés qui sont particulièrement en danger, comme les femmes isolées avec enfants, les victimes de la torture et les personnes gravement malades, qui ne peuvent pas retourner dans leur pays. Pour eux, il n’y a plus de temps à perdre.
Amnesty International avait lance une action l’année passée en direction du gouvernement belge afin qu’il instaure, comme cela s’est fait dans d’autres pays européens, notamment aux Pays-Bas, un système de réinstallation. Un avis récent du Conseil de l’Europe des Ministres de la Justice et des affaires intérieures des États membres demandait que 10.000 réfugiés en provenance de l’Irak soient réinstallés en Europe.
La ministre Turtelboom a annoncé qu’au cours d’une première phase de test une cinquantaine de réfugiés en Belgique bénéficieraient de ce système. Amnesty International espère qu’il y en aura davantage et qu’après la phase de test, le système sera généralisé afin que la Belgique puisse ainsi offrir un nouvel avenir à d’autres réfugiés désespérés.
Amnesty espère également que ceci constituera une étape dans les mesures annoncées par le gouvernement belge concernant l’asile et les dossiers de migration dont la réglementation depuis longtemps attendue en matière de régularisation.