Amnesty International se réjouit l’ouverture de trois centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles à Bruxelles, Liège et Gand, inaugurés jeudi 9 novembre 2017. Ces projets pilotes, inspirés des expériences anglaise et néerlandaise et instigués par le gouvernement fédéral, pourraient être une vraie avancée pour les droits des victimes, à qui un accueil digne et respectueux, ainsi que des soins exhaustifs, seront assurés. Cette demande était au cœur de la campagne « Non c’est non » contre le viol menée par Amnesty International Belgique francophone en 2014.
Les victimes se rendant dans ces centres seront prises en charge par une équipe pluridisciplinaire spécialisée, afin d’assurer les soins médicaux et psychologiques d’urgence, mais aussi la collecte d’éléments de preuves et la possibilité de déposer plainte directement au centre. La Belgique initie ainsi sa mise en conformité avec ses obligations découlant de la Convention d’Istanbul, ratifiée en 2016, qui demande la mise en place « de centres d’aide d’urgence pour les victimes de viols et de violences sexuelles, appropriés, facilement accessibles et en nombre suffisant, afin de leur dispenser un examen médical et médico-légal, un soutien lié au traumatisme et des conseils » (article 25).
Il est impératif que les budgets alloués à ces centres soient reconduits dans les années à venir, et que le projet de création d’un centre dans chaque province aboutisse rapidement.