AMR 19/006/2007
Informations complémentaires sur l’AU 35/07 (AMR 19/004/2007, 9 février 2007)
Expulsion forcée
BRÉSIL : 468 familles
2 mars 2007
Un juge de l’État de São Paulo a étendu de soixante jours, soit jusqu’au 10 mai, la date définitive d’expulsion des familles vivant dans l’immeuble de Prestes Maia. Sa décision fait suite à plusieurs requêtes déposées auprès de lui, dont une demande formulée par le policier chargé de l’opération d’expulsion, qui a affirmé que cette dernière mettrait en danger des femmes et des enfants et laisserait des familles sans logement.
À la suite de ce jugement, et face aux fortes pressions exercées par des manifestants rassemblés dans le centre de la ville de São Paulo depuis le 1er février, ainsi qu’à l’inquiétude exprimée par la communauté internationale, la municipalité a signé le même mois un accord avec les habitants de cet immeuble. Elle s’est engagée à reloger toutes les familles dans le cadre d’un programme d’urgence : celles-ci seront placées dans des logements de location pendant six mois, et la municipalité les aidera à payer leur loyer. Pendant cette période, elle trouvera des habitations permanentes pour la totalité des 468 familles vivant actuellement dans l’immeuble de Prestes Maia, conformément à leurs besoins.
Amnesty International se félicite de l’engagement de la municipalité en vue de réinstaller de façon permanente les habitants de l’immeuble de Prestes Maia dans des logements appropriés. L’organisation continuera de contrôler la situation de ces familles, afin de veiller au respect de cet accord.
Cependant, elle demeure préoccupée par certaines informations selon lesquelles le cas de Prestes Maia est révélateur de problèmes plus graves auxquels sont confrontées les familles de l’État de São Paulo qui sont sans abri ou qui logent dans des structures temporaires. Des organisations œuvrant en faveur des sans-abri au Brésil ont signalé à Amnesty International que plus d’un millier de familles vivant à São Paulo sont menacées d’expulsion, car la municipalité interrompt des programmes d’urgence destinés à les aider à payer leur loyer.
Aucune action complémentaire n’est requise de la part des membres du Réseau Actions urgentes pour le moment. Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.
Le B-A.BA du membre des Actions Urgentes
Nous ne remercions jamais assez les membres des Actions Urgentes (AU) pour le temps et l’engagement dont ils font preuve chaque mois : sans eux, le réseau des AU n’aurait pas le poids qu’il a face aux autorités que nous visons. Pourtant, et on ne peut leur en vouloir, certains participants se désinscrivent très vite, souvent parce qu’ils ne s’étaient pas rendu compte de ce à quoi ils s’étaient engagés. Voici une sorte de charte du participant pour éviter les malentendus :
– Agir le plus vite possible pour la/les personnes visées par l’action.
– Respecter les consignes d’écritures fournies avec l’action : attention, nous ne fournissons pas de modèle de lettre.
– Faire suivre à l’équipe des AU toute réponse d’ambassades ou des autorités suite à l’envoi d’une lettre/fax/e-mail.
– Nous tenir informés de votre changement d’adresse (même – et surtout – d’e-mail).
– Quand vous agissez pour une action urgente, vous vous engagez à agir pour toutes les mises-à-jour (ou "follow-up" dans notre jargon) qui suivront et qui souvent vous demandent de continuer à agir. Par contre, ces mises-à-jour ne sont pas comptabilisées dans votre quota mensuel d’actions.
Vous retrouverez les bonnes nouvelles du mois ici :
http://www.amnestyinternational.be/doc/article9176.html