Alejandra Barrera, militante transgenre salvadorienne détenue par les services de l’immigration des États-Unis depuis 2017, a été libérée vendredi 6 septembre 2019 au soir.
Amnesty International continuera de suivre de près l’évolution de sa demande d’asile.
AUCUNE ACTION COMPLÉMENTAIRE N’EST REQUISE. UN GRAND MERCI À TOUTES LES PERSONNES QUI ONT ENVOYÉ DES APPELS.
Alejandra a fui son pays, le Salvador, pour échapper aux attaques physiques et agressions sexuelles qu’elle y avait subies en raison de son identité transgenre, avant de déposer une demande d’asile aux États-Unis en novembre 2017. Elle a été détenue entre décembre 2017 et septembre 2019 au centre pénitentiaire du comté de Cibola, au Nouveau-Mexique, où elle affirme ne pas avoir reçu les soins médicaux dont elle avait besoin dans un délai adéquat. Les autorités lui ont refusé la libération conditionnelle à cinq reprises.
À la suite d’un travail continu de plaidoyer international, un tribunal a ordonné que les autorités fédérales suspendent son expulsion. Celles-ci ont également reconnu que son recours méritait un examen plus approfondi.
Elles l’ont finalement libérée sous conditions après que ses avocats ont déposé un recours en vue d’obtenir une ordonnance d’habeas corpus pour elle, en soulignant que sa détention prolongée enfreignait les garanties de procédure contre la détention illimitée prévues par le cinquième amendement de la Constitution des États-Unis.
Si la libération d’Alejandra est le résultat d’efforts collectifs, elle n’aurait pas été possible sans les interventions répétées d’Amnesty International. Une fois libérée, devant le centre de détention, Alejandra a été accueillie par des amis avec un gâteau et des fleurs et elle a remercié Amnesty International et notre organisation partenaire Translatin@ Coalition.
Alejandra a déclaré : « Même si je ne vous ai pas rencontrés, c’est un honneur pour moi de vous adresser ce message d’amour, de lutte et de courage. Grâce à vos lettres de soutien [...] vous m’avez donné la force de poursuivre ce combat qui a été si dur pour moi... Merci infiniment, et je suis là pour continuer de me battre. »
Alejandra restera en liberté dans l’attente de la décision finale concernant sa demande d’asile, que nous suivrons de près.