Deux hommes libyens, Moad Mohammad al Hashmi al Harari et Adel Rajeb Nasef, ont été acquittés de tous les chefs d’accusation par la Cour suprême fédérale des Émirats arabes unis le 14 mars. Moad Mohammed al Hashmi a été remis en liberté le 27 mars, et Adel Rajeb Nasef le 28 mars.
Les procès de Moad Mohammad al Hashmi al Harari, 28 ans, et d’Adel Rajeb Nasef, 45 ans, tous deux Libyens, ont débuté en septembre 2015. Ils ont comparu devant la Chambre de la sûreté de l’État de la Cour suprême fédérale à Abou Dhabi, la capitale émirienne. Ils étaient accusés d’avoir fourni un soutien financier et matériel à deux groupes armés en Libye, au titre de la Loi antiterroriste de 2014. Le 14 mars 2016, ces deux hommes ont été acquittés de toutes les charges retenues contre eux. Ils ont été relâchés les 27 et 28 mars respectivement, et ils se trouvent actuellement toujours aux EAU en attendant que leurs documents de voyage soient prêts.
Moad Mohammad al Hashmi al Harari et Adel Rajeb Nasef ont été soumis à une disparition forcée, et Amnesty International a reçu des informations indiquant qu’ils ont été torturés pendant leur détention. Depuis le moment de leur arrestation, en septembre 2014, et jusqu’à deux semaines après leur transfert à la prison d’al Wathba à Abou Dhabi, en juin 2015, ils n’ont pas été autorisés à communiquer avec leurs familles. D’après ce que sait Amnesty International, Moad Mohammad al Hashmi al Harari a eu les dents cassées et il a été enfermé nu dans une cellule, à l’isolement, et contraint de dormir à même le sol. Adel Rajeb Nasef, qui souffre d’un gonflement des chevilles,
marche avec difficulté. Il souffre toujours de douleurs à l’épaule, démise au début de sa détention.
Le procès d’un troisième Libyen, Issa al Manna, âgé de 66 ans, qui a débuté le 18 janvier devant la Chambre de la sûreté de l’État de la Cour suprême fédérale à Abou Dhabi, est toujours en cours. Il est jugé en même temps que trois autres hommes qui sont à présent accusés d’infractions au Code pénal, les charges retenues contre eux au titre de la Loi antiterroriste de 2014 ayant été abandonnées le 21 mars (voir l’action urgente https://www.amnesty.org/fr/documents/mde25/3696/2016/fr/).
Aucune action complémentaire n’est requise de la part des membres du réseau Actions urgentes. Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.
Ceci est la deuxième mise à jour de l’AU 74/15. Pour en savoir plus : https://www.amnesty.org/fr/documents/mde25/3335/2016/fr/.