Le 17 décembre 2020, les militants politiques Brigitte Kafui Adjamagbo et Gérard Yaovi Djossou ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire après avoir été détenus arbitrairement dans les locaux du Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) à Lomé, la capitale du Togo. Tous deux sont membres de la Dynamique Monseigneur Kpodrzo (DMK), une coalition togolaise de partis d’opposition et d’organisations de la société civile. Ils ont été arrêtés les 28 et 27 novembre respectivement, après que la DMK eut appelé à la tenue d’une manifestation pacifique afin de protester contre les résultats du scrutin présidentiel de février 2020 et contre le harcèlement judiciaire à l’égard d’opposants au gouvernement. Ils ont été inculpés de « groupement de malfaiteurs » et d’« atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».
Amnesty International salue leur libération, mais les accusations dont ils font l’objet, motivées par des considérations politiques, doivent encore être abandonnées. Ils sont poursuivis uniquement en raison de leurs opinions politiques et la procédure engagée à leur encontre par les autorités vise à dissuader les membres de l’opposition et les voix dissidentes d’organiser librement des rassemblements pacifiques et de protester contre la réélection du président Faure Gnassingbé. L’organisation continuera de suivre de près leur situation et utilisera d’autres moyens de pression pour obtenir l’abandon de toutes les charges retenues contre eux.
Amnesty International a parlé avec Brigitte Kafui Adjamagbo et Gérard Yaovi Djossou après leur libération et tous deux l’ont remerciée pour ses efforts de mobilisation.
« Un immense merci à Amnesty, votre mobilisation a vraiment été efficace », a déclaré Brigitte.
« Pendant ma détention, mes proches m’ont informé de tout ce que vous avez fait. Merci infiniment », a déclaré Gérard.