Le 1er novembre 2019, les autorités saoudiennes ont remis en liberté deux ressortissants du Qatar, Ali Nasser Ali Jarallah (70 ans) et son fils Abdulhadi Ali Nasser Ali Jarallah (17 ans) après les avoir détenus arbitrairement. Tous deux sont rentrés à leur domicile familial à Doha et sont en bonne santé. Une personne de leur entourage a indiqué à Amnesty International qu’ils avaient été « détenus sans inculpation, mais [que] sous la pression du public, ils [avaient] été libérés ». Amnesty International avait de bonnes raisons de croire que ces deux ressortissants du Qatar étaient détenus par la Présidence pour la sécurité de l’État.
Ali Jarallah et Abdulhadi Jarallah étaient portés disparus depuis plus de deux mois et dans l’incapacité de contacter leurs proches. Ils étaient entrés en Arabie saoudite le 15 août 2019 munis de visas familiaux pour aller rendre visite au frère d’Ali Jarallah, à Dammam, dans la province de l’Est. Les deux hommes étaient en contact avec leur famille au Qatar jusqu’au 18 août, alors qu’ils approchaient de la ville d’al Hofuf, dans la province de l’Est.
Diabétique, Ali Jarallah souffre de problèmes cardiaques et rénaux, ainsi que d’hypertension. Il suit un traitement permanent et doit honorer ses rendez-vous réguliers avec son médecin à Doha.
Amnesty International avait demandé au roi Salman de révéler immédiatement le lieu où se trouvaient Ali Jarallah et son fils Abdulhadi Jarallah, de dévoiler les motifs de leur détention et de les libérer, à moins qu’ils ne soient rapidement inculpés d’une infraction prévue par la loi, conformément aux principes de la procédure régulière reconnus par le droit international.