Zuhair Kutbi, écrivain saoudien, a été libéré le 23 juin après avoir passé deux ans en prison. Il demeure sous le coup d’une interdiction de voyager et d’écrire sur les réseaux sociaux. On ne connait pas les conditions de sa libération.
Zuhair Kutbi, écrivain saoudien renommé, a été libéré le 23 juin après avoir passé deux ans en prison. Il a été condamné le 21 décembre 2016 à une peine de quatre ans de prison par le Tribunal pénal spécial à Riyadh, suivie d’une interdiction de voyager à l’étranger pendant cinq ans, et assortie d’une amende de 100 000 riyals saoudiens et d’une interdiction d’écrire et de donner des interviews aux médias pendant 15 ans. Le tribunal lui a aussi ordonné d’effacer ses comptes sur les réseaux sociaux. En raison de son état de santé, il bénéficie d’un sursis de deux ans mais il devra purger l’intégralité de sa peine s’il commet une nouvelle « infraction ».
Le Tribunal pénal spécial a déclaré Zuhair Kutbi coupable d’avoir violé la loi antiterroriste saoudienne, la Loi relative aux crimes de terrorisme et à leur financement, et l’article 6 de la Loi contre la cybercriminalité, en « manipulant l’opinion publique », « semant la discorde » et « sapant le respect des citoyens pour l’état de droit ».
Il semble que Zuhair Kutbi ait été appréhendé le 15 juillet 2015 pour les propos qu’il a tenus le 25 juin de la même année sur le plateau de l’émission télévisée Fi al Samim (« Droit au but ») sur la chaîne satellite Rotana Khalijia. À cette occasion, il a dénoncé la répression politique en Arabie saoudite et appelé à des réformes, notamment pour transformer le régime politique actuel du pays en monarchie constitutionnelle.
Aucune action complémentaire n’est requise de la part des membres du réseau Actions urgentes.
Un grand merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels.