L’évacuation du camp de réfugié·e·s de PIKPA à Lesbos a eu lieu dans la matinée du 30 octobre. Les mineur·e·s non accompagnés avaient été transférés en Grèce continentale auparavant. Les 74 personnes qui restaient dans le camp, dont des adultes et des familles avec enfants, ont été transférées vers le petit camp de Kara Tepe, géré par la municipalité de Lesbos.
Bonne nouvelle Fermeture du camp de réfugié·e·s de PIKPA
Les autorités grecques ont procédé à l’évacuation du camp de réfugié·e·s de PIKPA dans la matinée du 30 octobre. Initialement prévue pour le 15 octobre, cette opération a été reportée du fait de la vaste mobilisation nationale et internationale. Les autorités n’ont pas dûment averti à l’avance les habitant·e·s et les forces de police étaient présentes en grand nombre durant l’opération d’expulsion.
PIKPA, centre d’accueil pour réfugié·e·s autogéré ouvert à Lesbos en 2012, a proposé un hébergement et d’autres services à des milliers de personnes réfugiées et demandeuses d’asile. PIKPA et d’autres lieux, tels que le camp de Kara Tepe, qui est géré par la municipalité de Lesbos, sont aux antipodes du « modèle Moria » et représentent une autre approche de l’accueil des demandeurs d’asile et réfugiés, s’appuyant sur la collectivité et la solidarité, et offrant sécurité et dignité à leurs résident·e·s.
Après qu’une série d’incendies dévastateurs a détruit le camp de Moria, les personnes réfugiées et en quête d’asile à Lesbos ont été transférées dans un camp provisoire récemment établi sur l’île. Ce camp ne représente cependant qu’une solution temporaire, ne fournit pas de conditions de vie adéquates à ses habitant·e·s, ni de garanties suffisantes pour les personnes vulnérables.
Tous les mineur·e·s non accompagnés logés à PIKPA ont été transférés en Grèce continentale avant l’évacuation. Amnesty International et d’autres ONG ont continué de faire pression sur les autorités afin que les 74 dernières personnes logées à PIKPA, dont des adultes et des familles, soient protégées et puissent vivre dans des conditions satisfaisantes. Le jour de l’expulsion, elles ont été transférées vers le petit camp de Kara Tepe, où les conditions sont généralement meilleures que dans le nouveau camp provisoire.
Cependant, le gouvernement a annoncé que le camp de Kara Tepe serait fermé d’ici la fin de l’année, ce qui plonge les anciens résidents de PIKPA et ceux de Kara Tepe dans une situation de désarroi et d’incertitude.
L’évacuation de PIKPA intervient à un moment où les inquiétudes relatives aux conditions dans le nouveau camp provisoire établi à Lesbos se font de plus en plus vives et où les ONG dans le pays sont en butte à des restrictions croissantes.
Le personnel et les bénévoles de PIKPA remercient les militant·e·s d’Amnesty International pour leur soutien et leur mobilisation.
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Aucune action complémentaire n’est requise. Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.