Intigam Aliev, un défenseur des droits humains qui critique ouvertement le gouvernement, a été arrêté en août 2014. Il a été condamné en avril 2015 à sept ans et demi de prison pour des accusations forgées de toutes pièces - évasion fiscale, entreprise illégale et abus d’autorité - dans le cadre d’une répression ciblant les voix dissidentes en Azerbaïdjan. Le lundi 28 mars 2016, il a été libéré par les autorités azerbaïdjanaises.
Intigam Aliev présidait l’ONG Société pour l’éducation juridique, une association qui a aidé des victimes de persécutions motivées par des raisons politiques et qui les a représentées devant la Cour européenne des droits de l’homme. Dans le cadre de son arrestation, les autorités ont perquisitionné et ordonné la fermeture de cette ONG. Intigam Aliev était reconnu comme un prisonnier d’opinion par Amnesty International.
« Après plus d’un et demi en prison, sa libération est bienvenue, mais il doit désormais être innocenté de toutes les charges retenues contre lui et être autorisé à reprendre son travail. Sans cela, justice ne sera pas rendue à cet homme déterminé, » a déclaré Denis Krivosheev, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
Le 17 mars, le président Ilham Aliev a signé un décret ordonnant la libération de 10 autres prisonniers d’opinion dans le cadre d’une amnistie plus large. Cependant, sept prisonniers d’opinion se trouvent toujours derrière les barreaux en Azerbaïdjan. Amnesty International continuera de demander leur libération immédiate et sans condition.
Aucune action complémentaire n’est requise de la part des membres du réseau Actions urgentes. Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.