MDE 13/032/2007
Action complémentaire sur l’AU 113/05 (MDE 13/021/2005, 6 mai 2005) et ses mises à jour (MDE 13/027/2005, 15 juin 2005 ; MDE 13/033/2005, 12 juillet 2005 ; MDE 13/066/2005, 4 novembre 2006)
22 mars 2007
L’avocat et défenseur des droits humains Nasser Zarafshan a été libéré de la prison d’Evin le 15 mars.
Il avait été condamné le 19 mars 2002 à une peine de cinq ans d’emprisonnement, à l’issue d’un procès tenu en secret devant un tribunal militaire. Il avait été jugé pour avoir défendu les familles de deux militants politiques tués en novembre 1998, dans l’affaire dite des « meurtres en série ». Au moins 18 personnes, dont d’anciens hauts responsables du ministère du Renseignement, ont été jugés dans le cadre de cette affaire, qui a fait grand bruit et suscité une large controverse en Iran.
Bien qu’il ait purgé sa peine, Nasser Zarafshan a déclaré qu’il pourrait avoir à rester vingt jours de plus en détention, du fait de l’extension d’une permission de sortie pour raisons de santé qu’il avait fini par obtenir.
Pendant sa détention, son état de santé s’est dégradé, et on ne lui a pas immédiatement fourni les soins dont il avait besoin. Nasser Zarafshan souffre d’une affection rénale chronique qui nécessitait des soins spécialisés en dehors de la prison.
Aujourd’hui, selon les informations reçues, il est en bonne santé. Il a tenu à remercier Amnesty International et toutes les personnes qui se sont mobilisées pour le faire libérer. Il envisage de se réinscrire à l’ordre des avocats de Téhéran et de rouvrir son cabinet.
Amnesty International considérait Nasser Zarafshan comme un prisonnier d’opinion, car il n’avait fait qu’exercer ses activités professionnelles légitimes et exprimer pacifiquement ses convictions.
Aucune action complémentaire n’est requise de la part du Réseau Actions urgentes. Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.