Kelly Gonzalez Aguilar a passé près de trois ans en détention dans un centre pour migrant·e·s aux États-Unis, dont plusieurs mois en détention à l’isolement en raison uniquement de son identité de genre. Ses multiples demandes de libération pour raisons humanitaires ont été rejetées. Sa santé physique et mentale a été gravement affectée.
Amnesty International a travaillé avec une coalition d’organisations dédiées à la justice en matière d’immigration et aux droits des personnes LGBTI, en vue de créer une pression internationale sur les autorités afin de les pousser à libérer Kelly Gonzalez Aguilar. Son avocat a déclaré que la campagne avait permis sa libération, car les autorités n’avaient aucune autre raison de la libérer.
Voici quelques mots de Kelly Gonzalez Aguilar après sa libération : « Je suis tellement heureuse en ce 14 juillet 2020. Je vous remercie pour tout le soutien que vous m’avez apporté, toute la force, tout votre combat contre les services de l’immigration. Ils ont enfin accepté de me libérer. C’est grâce aux efforts phénoménaux de chacun et chacune d’entre vous. J’adresse donc ma plus profonde reconnaissance à toutes les personnes qui m’ont aidée depuis le tout premier jour, depuis que je me bats pour ma liberté. Merci infiniment car sans votre aide je n’y serais jamais parvenue. Je suis très heureuse et je remercie Dieu et toutes les personnes qui m’ont placée sur leur chemin. À Alma Rosa [de la TransLatin@ Coalition] et chacun et chacune d’entre vous : que Dieu vous bénisse. Merci. »
De nombreuses autres personnes transgenres comme Kelly sont détenues injustement dans des centres pour migrant·e·s pendant l’examen de leur demande d’asile et subissent des traitements inhumains en raison de leur identité de genre.
On trouve aux États-Unis le plus vaste système de détention de migrant·e·s au monde, avec, au début de l’année 2020, une population moyenne qui s’élevait chaque jour à près de 40 000 personnes migrantes et demandeuses d’asile réparties dans plus de 200 centres de détention gérés par les services de l’immigration.
Ces détenu·e·s coincés dans des centres de détention gérés par les services de l’immigration aux États-Unis sont très gravement exposés à un risque d’épidémie meurtrière de COVID-19, comme le montre la montée en flèche du nombre de cas confirmés dans le pays.