À la suite de la libération de Maria Chin Abdullah, coprésidente de Bersih 2.0, coalition d’organisations réclamant une réforme électorale, Josef Benedict, directeur adjoint pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique à Amnesty International, a déclaré :
« La remise en liberté de Maria Chin alors qu’elle devait comparaître en justice mardi 29 novembre est un grand soulagement pour sa famille et ses sympathisants. Les personnes qui défendent les droits humains, à l’image de cette femme, ne devraient jamais être arrêtées ni emprisonnées en raison de leur action militante, et sa grotesque détention provisoire depuis le 18 novembre s’est accompagnée de nombreuses violations de ses droits, dont le maintien à l’isolement dans des conditions déplorables.
« Nous espérons que la libération de cette femme, peu de temps après celle du célèbre caricaturiste Zunar qui avait été arrêté le week-end du 19 et 20 novembre, marque un tournant dans la politique de répression que mène actuellement les autorités malaisiennes contre le militantisme et l’opposition.
« Les autorités malaisiennes doivent abandonner les charges encore retenues contre Maria Chin. Il faut également qu’elles cessent d’utiliser la loi relative aux infractions à la sécurité nationale, ou d’autres lois répressives, à l’encontre des détracteurs de leur politique qui n’ont fait qu’exercer de manière pacifique leurs droits à la liberté d’expression et de réunion. »
Pour en savoir plus :
Malaisie. Il faut mettre fin à la répression contre les militants de Bersih
Malaisie. Une défenseure des droits humains est détenue à l’isolement (https://www.amnesty.org/fr/documents/asa28/5186/2016/fr/)