Bonne nouvelle Libération d’un dirigeant de l’opposition

Le chef du Parti uni pour le développement national (UPND), Hakainde Hichilema, et ses cinq coaccusés ont été remis en liberté. Hakainde Hichilema et cinq autres personnes avaient été arrêtés en avril et inculpés de trahison. Il leur était reproché d’avoir bloqué le cortège du président zambien alors que celui-ci se rendait à une cérémonie traditionnelle dans la province de l’Ouest.
Hakainde Hichilema, chef du Parti uni pour le développement national (UPND), a été remis en liberté le 16 août. Le parquet a requis un non-lieu pour le chef de « désobéissance à des ordres légitimes ». En mai 2017, le tribunal avait acquitté les six hommes de l’accusation d’« outrage ». L’affaire de trahison a été renvoyée devant la Cour suprême et l’ouverture du procès fixée au 14 août. Le 16 août, le ministère public a abandonné les charges contre Hakainde Hichilema et ses cinq coaccusés.
Hakainde Hichilema avait été arrêté le 10 avril – des policiers puissamment armés avaient fait une descente à son domicile, à Lusaka, et l’avaient placé en détention. Les autorités ont affirmé que le 8 avril, Hakainde Hichilema, alors qu’il se rendait à une cérémonie à Mongu (province de l’Ouest), accompagné d’un convoi de plus de 60 véhicules, avait bloqué le cortège du président Edgar Lungu au moyen du véhicule à bord duquel il se trouvait. Cependant, des séquences vidéo montrent que chacun des deux convois est resté de son propre côté de la route, aucun des deux ne bloquant manifestement l’avancée de l’autre cortège.
Le 12 avril, Hakainde Hichilema, de même que cinq autres personnes, a été inculpé de « trahison », de « désobéissance à des ordres légitimes », de « manquement à une obligation prévue par la loi » et d’« outrage », en vertu du Code pénal. Par la suite, la police a modifié les charges et abandonné celle de « désobéissance à des ordres légitimes ». Le parquet a également modifié l’inculpation de trahison, de façon à y inclure d’autres événements pour lesquels Hakainde Hichilema avait déjà fait l’objet d’une inculpation, en octobre 2016. En Zambie, la trahison est une infraction non susceptible de libération sous caution, passible au minimum d’une peine de 15 ans de réclusion et, dans le pire des cas, de la peine capitale. Hakainde Hichilema a été privé de nourriture durant les premiers jours de sa détention.

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