Le 15 février, Ali Ferouz a été libéré. Il est arrivé en Allemagne quelques heures plus tard. Sa libération a fait suite à la décision de la Cour suprême, le 25 janvier, de faire droit au recours du militant et d’annuler la décision rendue en 2017 concernant son expulsion vers l’Ouzbékistan. Ali Ferouz était détenu depuis août 2017 pour avoir enfreint les conditions de son permis de séjour en Russie.
Dans la matinée du 15 février, Ali Ferouz (né Khoudoberdi Nourmatov), journaliste de Novaya Gazeta et militant d’Amnesty International, a été conduit sous escorte policière à l’aéroport de Cheremetievo, à Moscou, où il est monté à bord d’un avion à 11h20 à destination de Francfort, en Allemagne. Le 20 février, il a été indiqué qu’il s’était vu accorder le statut de réfugié.
Le 22 janvier, la Cour suprême de la Fédération de Russie a annulé une précédente décision concernant l’extradition d’Ali Ferouz vers l’Ouzbékistan et, deux jours plus tard, a fait droit au recours qu’il avait introduit, annulant la décision rendue en 2017 par une juridiction de première instance pour l’expulser en Ouzbékistan. Dans sa décision, la Cour suprême a noté que la détention d’un ressortissant étranger dans l’attente de son expulsion de Russie « ne doit pas être considérée comme pouvant justifier son maintien en détention pour une durée indéterminée ».
La Cour a renvoyé l’affaire devant le tribunal municipal de Moscou. Le 2 février, il a accordé à Ali Ferouz l’autorisation de quitter la Russie pour un pays tiers, prenant en compte le fait qu’il avait un document de voyage délivré par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et un visa allemand lui permettant de se rendre en Allemagne.
Ali Ferouz a déclaré à Amnesty International le 6 mars qu’il s’adapte encore à la vie en Allemagne. Il espère continuer son travail de militant et de journaliste. Il affirme qu’il ne projette pas de faire une longue pause, car il espère se rendre rapidement utile pour changer le monde. Il estime que la campagne d’Amnesty International, entre autres, a joué un rôle crucial dans sa libération et est reconnaissant pour le soutien qui lui a été témoigné.
Ali Ferouz a été arrêté et détenu à Moscou en août 2017 pour avoir enfreint les conditions de son permis de séjour sur le territoire de la Fédération de Russie. Le 21 novembre 2017, le tribunal de l’arrondissement de Basmanni, à Moscou, l’a déclaré coupable et a statué qu’il devrait être renvoyé dans son pays d’origine. Ali Ferouz a fui l’Ouzbékistan en 2009 après avoir été, selon certaines informations, détenu et torturé par le Service ouzbek de la sécurité nationale, qui a tenté de faire de lui un informateur.
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