Agil Houmbatov, membre du parti de l’opposition Parti du Front populaire de l’Azerbaïdjan (PFPA), a pu sortir de l’Hôpital psychiatrique N°1 de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. Il y avait été placé de force le 2 avril, en représailles pour avoir critiqué les autorités, et on lui administrait une médication sans son consentement libre et éclairé ni nécessité avérée.
La police avait arrêté Agil Houmbatov le 30 mars, après qu’il eut publié sur les réseaux sociaux une vidéo critiquant le fait que le gouvernement n’aidait pas les familles en difficulté pendant la pandémie de COVID-19. Le lendemain, des policiers l’avaient emmené à l’Hôpital psychiatrique N° 1, où il avait été admis en tant que patient censé souffrir de paranoïa. Le 1er avril, le tribunal du district de Sabunçu avait rejeté la demande d’internement forcé soumise par l’hôpital et avait ordonné sa remise en liberté.
Le 2 avril, la police avait de nouveau arrêté Agil Houmbatov et l’avait ramené à l’hôpital après qu’il eut diffusé une autre vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle il déclarait avoir été hospitalisé de force dans des conditions déplorables en raison de ses opinions politiques. Le 3 avril, la Cour d’appel de Bakou avait annulé la précédente décision du tribunal et approuvé son hospitalisation d’office sans élément concret justifiant de l’interner en psychiatrie.
Agil Houmbatov a été libéré le 1er juillet sans qu’on ne lui fournisse aucune explication ni document médical. Avant sa remise en liberté, des membres d’Amnesty International avaient reçu des lettres de la direction de l’hôpital promettant qu’Agil Houmbatov allait bientôt être libéré.