Six militants des droits humains ont été libérés de prison au Myanmar le 17 avril à la faveur d’une grâce présidentielle.
Les défenseurs des droits humains Naw Ohn Hla, San San Win (alias Lay Lay), Sein Htwe, Nay Myo Zin, Tin Htut Paing et Than Swe ont été libérés de la prison d’Insein à Yangon, la plus grande ville du Myanmar, le 17 avril. Ils font partie de 83 détenus ayant bénéficié d’une grâce présidentielle, parmi lesquels figurent des prisonniers d’opinion pour lesquels Amnesty International a fait campagne.
Ces six personnes étaient emprisonnées pour avoir participé à une manifestation pacifique le 29 décembre 2014 à Yangon. Ce rassemblement avait été organisé pour demander aux autorités d’enquêter sur l’homicide d’une manifestante, Khin Win, tuée par balle par la police sur le site de la mine de cuivre controversée de Letpadaung, dans la division de Sagaing (centre du pays). En mai 2015, les six militants ont été condamnés à quatre ans et quatre mois d’emprisonnement en vertu de plusieurs articles du Code pénal, notamment pour « émeute » et pour participation à une manifestation sans autorisation aux termes de la Loi relative aux réunions et défilés pacifiques. Ils étaient également poursuivis pour avoir participé à des manifestations sans autorisation dans d’autres municipalités de Yangon, et certains avaient été condamnés à des peines de prison supplémentaires en raison d’autres activités pacifiques.
Bien qu’Amnesty International salue la libération de ces quatre militants des droits humains, il n’en reste pas moins qu’ils n’auraient jamais dû être arrêtés et emprisonnés.
Merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels. Aucune action complémentaire n’est requise de la part du réseau Actions urgentes.
Ceci est la deuxième mise à jour de l’AU 2/15. Pour plus d’informations : https://www.amnesty.org/fr/documents/asa16/1682/2015/fr/.