Le 10 décembre, la police nicaraguayenne a rendu deux véhicules qu’elle avait confisqués à la défenseure des droits humains Francisca Ramírez 10 jours auparavant. Ces véhicules étaient endommagés et aucun motif n’a été donné pour justifier leur saisie. Francisca Ramírez a déclaré que les pressions internationales l’ont aidée à obtenir justice.
À l’occasion de la Journée des droits de l’Homme le 10 décembre, Francisca Ramírez, coordinatrice du Conseil national pour la défense de notre terre, de notre lac et de notre souveraineté, a déclaré : « Grâce à la pression internationale, la police a compris que des gens sauvent des gens et que le fait de saisir nos véhicules ne nous réduira pas au silence, mais nous donne plus de force pour continuer à dénoncer l’injustice. »
La police nicaraguayenne avait pris possession le 1er décembre de deux véhicules appartenant à Francisca Ramírez, dont elle a besoin pour travailler et assurer sa subsistance et celle de sa famille. Ce même jour, Francisca Ramírez s’était rendue à Managua, la capitale du Nicaragua, pour dénoncer publiquement une série d’actes de répression subis par des manifestants lors des actions de protestation organisées par son association contre les conséquences négatives que pourrait avoir la construction du Grand canal interocéanique. Les portes et d’autres parties des véhicules étaient endommagées lorsqu’elle les a récupérés. La police n’a fourni aucune explication justifiant cette saisie.
Francisca Ramírez a déclaré à Amnesty International que les policiers étaient positifs lorsqu’ils ont ramené les véhicules et elle a déclaré : « Aujourd’hui, il y a eu un changement radical, ils [la police] ont montré un autre visage, ils ne ressemblaient pas aux terroristes du 29 novembre [date à laquelle la police a réprimé les manifestants lors des manifestations contre la construction du Canal], ils étaient la police du peuple. Je pense qu’il est honteux que la police ait deux visages, un qui intimide et réprime les citoyens, et l’autre qui montre une toute autre facette... comme aujourd’hui. » Francisca Ramírez a ajouté qu’elle-même et ses collègues du Conseil national pour la défense de notre terre, de notre lac et de notre souveraineté, continueront de se mobiliser et d’être unis dans leur travail.
Aucune action complémentaire n’est requise de la part des membres du réseau Actions urgentes pour l’heure.
Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.