Le 21 février 2020, Min Htin Ko Ko Gyi a été libéré de la prison d’Insein à Yangon, la plus grande ville du Myanmar, après y avoir purgé sa peine. Il avait été arrêté le 12 avril 2019 pour des posts critiques à l’égard de la Constitution de 2008 rédigée par l’armée et du rôle de l’armée dans la vie politique. Il a été condamné à 12 mois d’emprisonnement au titre de l’article 505(a) du Code pénal le 29 août 2019.
Il a été remis en liberté au bout d’un peu plus de dix mois derrière les barreaux, après avoir bénéficié de réductions de peine automatiques. Durant son procès, il a déposé plusieurs demandes de libération sous caution qui ont été rejetées malgré ses graves problèmes de santé.
Si nous nous réjouissons de la libération de Min Htin Ko Ko Gyi, il n’en reste pas moins qu’il n’aurait jamais dû être arrêté ni emprisonné. Sa déclaration de culpabilité doit être annulée.
Amnesty International déplore vivement que des militant·e·s et des défenseur·e·s des droits humains continuent à être poursuivis et emprisonnés au Myanmar. Nous continuerons à nous mobiliser en faveur de la libération de tous les prisonniers et prisonnières d’opinion au Myanmar, et de toutes les personnes détenues pour avoir exercé de manière pacifique leur droit à la liberté d’expression.